MONTRÉAL, le 23 mai 2024 /CNW/ - Le rapport déposé
par la vérificatrice générale du Québec (VGQ) concernant la qualité
des services éducatifs en petite enfance est désolant : le
gouvernement doit rapidement faire preuve d'engagement envers le
réseau, les intervenantes et les familles. La Centrale des
syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des intervenantes en
petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) réclament que le gouvernement
prenne au sérieux les enjeux présents dans le réseau et mette les
efforts nécessaires pour maintenir les intervenantes qualifiées en
place et ainsi assurer une meilleure qualité des services.
Ratio d'intervenantes qualifiées
et formations courtes
Depuis quelques années, le gouvernement met de l'avant des
solutions à court terme qui n'aident en rien les équipes en place,
en plus d'avoir un impact sur la qualité des services. Que ce soit
la multiplication des formations courtes, qui ne permettent pas aux
intervenantes de bien développer leur compétence avant d'arriver
dans le réseau, ou encore le maintien du ratio des éducatrices
qualifiées à 1/2, les récentes décisions du gouvernement ne
laissent rien présager de bon pour le futur du réseau. Finalement,
le rapport ne laisse aucun doute sur l'importance de promouvoir le
réseau des CPE au sein duquel la qualité est nettement supérieure.
Le gouvernement devrait le prioriser lorsqu'il convertit les places
non subventionnées, comme la CSQ et la FIPEQ-CSQ le réclament
depuis longtemps.
Besoin urgent de
valorisation
Enfin, le gouvernement doit absolument mieux valoriser les
professions en petite enfance, soit les personnes qui travaillent
au premier maillon de l'éducation des tout-petits. Le ministère
doit absolument améliorer les conditions de travail dans le réseau
afin de maintenir les intervenantes qualifiées en place et de
pouvoir recruter et former la relève. Les conditions actuelles ne
convainquent pas assez de futures intervenantes à suivre le
programme collégial, et, comme souligné par la VGQ, il s'agit de la
meilleure façon pour obtenir des services de qualité.
« Ce qu'on retient, c'est que les CPE et le réseau public
performent globalement mieux. Maintenant, nous pensons qu'il y a un
coup de barre à donner pour attirer et retenir des intervenantes en
petite enfance pour assurer l'accessibilité et la qualité des
services. Les places qui sont et seront développées doivent venir
bonifier et compléter le réseau public. Il faut miser sur la
formation, l'expertise, la valorisation de nos intervenantes en
petite enfance. Notre réseau des CPE fait l'envie de plusieurs
partout dans le monde. Aujourd'hui, il faut réitérer ce choix de
société. Et ça commence par l'amélioration des conditions de
travail. Nos travailleuses des CPE sont en négociation, et le
message qui leur est envoyé par le gouvernement n'est pas le bon,
actuellement » - Éric Gingras, président de la
CSQ
« Le désengagement du gouvernement envers notre réseau a
assez duré. Les solutions court terme doivent être remplacées par
une vision et une stratégie long terme qui viendront valoriser les
métiers en petite enfance. Le gouvernement a l'opportunité de
démontrer qu'il tient au réseau et à ses intervenantes en proposant
de meilleures solutions et en déposant de meilleures offres sur la
table de négociation. Ce rapport ne vient que confirmer ce que l'on
dit depuis longtemps : la qualité passe par la formation, et
l'attrait pour celle-ci passe par de meilleures conditions »
- Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 225 000 membres, dont
environ 125 000 font partie du personnel de l'éducation. La
CSQ compte 11 fédérations qui regroupent quelque
240 syndicats affiliés; s'ajoute également l'AREQ,
l'association qui représente les retraitées et retraités de la CSQ.
La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des
services sociaux, des services éducatifs à la petite enfance, du
municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des
communications.
X : CSQ_Centrale
SOURCE Centrale des Syndicats du Québec (CSQ)