Presque aucun jour ne passe sans qu'un intermédiaire financier majeur n'abaisse ses prévisions pour l'économie mondiale ou qu'une institution internationale n'alerte sur la nécessité pour les gouvernements et les banques centrales d'en faire plus afin de relancer la croissance.



Dernière en date, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a annoncé jeudi qu'elle réduisait ses prévisions de croissance pour la seconde fois en trois mois, se disant "déçue" par le ralentissement des pays émergents et la "très modeste" reprise des économies avancées.



Quelques heures plus tôt, l'agence de notation Moody's avait prévenu que les risques à la baisse sur ses prévisions de croissance pour les pays du G20 s'étaient accrus depuis la dernière mise à jour de ses perspectives en novembre. Cet avertissement intervenait lui-même peu de temps après la réduction par ABN Amro, mardi, de ses projections de croissance pour les Etats-Unis, la zone euro et les pays émergents. La banque table maintenant sur une croissance mondiale de l'ordre de 3%, contre 3,3% auparavant.





Un signal à contre-courant





Au milieu de cette avalanche de pronostics pessimistes, un indicateur s'est cependant inscrit à contre-courant, suggérant un début d'année moins catastrophique qu'on pouvait le redouter pour l'économie américaine. Soutenue par plusieurs statistiques favorables, la prévision concernant le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis au premier trimestre fournie par le modèle de la Réserve fédérale (Fed) d'Atlanta s'est fortement redressée depuis deux semaines.



Estimée à 1,2% début février, la croissance est maintenant attendue à 2,6%, d'un trimestre sur l'autre en rythme annualisé. Selon FactSet, les économistes tablent en moyenne sur une hausse du PIB de l'ordre de 2,3%. Le modèle de la Fed d'Atlanta, baptisé GDPNow, intègre les statistiques afférentes à chaque trimestre au fur et à mesure qu'elles sont publiées.





Pas de conclusions hâtives





Cette amélioration du signal fourni par GDPNow s'explique par la récente publication de plusieurs indicateurs macroéconomiques plus rassurants, notamment en ce qui concerne les ventes de détail du mois dernier, alors que les données publiées tout au long du mois de janvier s'étaient révélées particulièrement décevantes.



Bien sûr, il est encore trop tôt pour tirer beaucoup de conclusions de cette divergence. Nous n'en sommes qu'à la moitié du premier trimestre et la croissance américaine s'est révélée extrêmement erratique et difficile à anticiper au cours des derniers trimestres. De plus, les prévisions fournies par GDPNow peuvent parfois évoluer très rapidement, tandis que les économistes tendent à réviser leur projections avec un certain retard.



Reste qu'après s'être montrés exagérément optimistes tout au long de 2015, les économistes pourraient bien faire preuve d'un excès de prudence cette année.





-Yann Morell y Alcover, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 75; yann.morellyalcover@wsj.com ed : LBO





"Le Market Blog" est le blog économique et financier du Service français de Dow Jones Newswires.





(END) Dow Jones Newswires



February 19, 2016 03:14 ET (08:14 GMT)




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