MONTRÉAL, le 21 juin 2024 /CNW/ - Le prolongement de
fermetures dans plusieurs scieries du Saguenay-Lac-Saint-Jean
n'augure rien de bon pour les travailleuses et les
travailleurs.
« Il est habituel d'avoir des arrêts d'entretien dans les
scieries, mais le prolongement de ceux-ci, pour une période parfois
indéterminée, laisse présager le pire », explique Kevin Gagnon, président de la Fédération de
l'industrie manufacturière (FIM-CSN).
Celui-ci fait remarquer que le marché était déjà mauvais quand
les fermetures initiales ont été programmées et que leur
prolongement ne peut pas s'expliquer seulement par ce facteur.
« Nos membres ont entendu que le rallongement de certaines
fermetures était pour faire pression sur le gouvernement afin de
baisser les droits de coupe en forêt publique », ajoute le
président, qui veut éviter que les travailleuses et les
travailleurs fassent les frais d'un bras de fer de l'industrie avec
le gouvernement Legault.
La FIM-CSN demande par ailleurs à Québec des gestes concrets à
l'aube d'une possible catastrophe dans les scieries du Québec. Les
consultations de ce printemps de la ministre Maïté Blanchette
Vézina doivent donner des résultats concrets. « L'application d'une
politique d'utilisation du bois plus agressive en ce qui concerne
les immeubles multilogements est un exemple de ce qui pourrait
relancer la demande en cette période difficile. Cela diminuerait du
même coup le bilan des GES des nouvelles constructions et
engendrerait un bénéfice écologique. », conclut Manon Tremblay, présidente du Conseil central
des syndicats nationaux
du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CSN).
Embûches à l'horizon
Les bas prix du bois se conjugueront bientôt à une hausse à
17 % des tarifs américains sur le bois d'œuvre canadien. Sans
compter une possible intervention fédérale dans le dossier du
caribou qui risque d'affecter davantage les capacités
d'approvisionnement.
À propos
La Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble
plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de
320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment
des travailleuses et travailleurs de l'industrie forestière.
SOURCE CSN