MONTRÉAL, le 28 sept. 2017 /CNW
Telbec/ - À la suite du dévoilement de la nouvelle politique
culturelle canadienne présentée par la ministre du Patrimoine
canadien Mélanie Joly, Québecor
déplore les choix faits par le gouvernement fédéral qui consistent
à miser désormais sur les géants américains pour assurer le
développement et le rayonnement de la culture
d'ici.
« On ne peut que s'indigner devant le désaveu de la
ministre à l'égard des entreprises d'ici, qui investissent
pour soutenir le développement de notre culture, contribuent de
façon marquée à notre économie et s'impliquent activement dans leur
communauté », a déclaré Pierre Karl Péladeau, président et chef de
la direction de Québecor.
« La ministre avalise un système à deux vitesses. D'un
côté, il y aura les plateformes étrangères qui pourront mener une
concurrence déloyale en produisant du contenu sans prélever les
taxes ni être soumises au cadre règlementaire canadien, tout en
bénéficiant des crédits d'impôt à la production. De l'autre côté,
il y aura les distributeurs et les diffuseurs d'ici qui seront
taxés et tenus de respecter un cadre réglementaire strict et
contraignant, une iniquité criante », a poursuivi M. Péladeau.
Il faut d'ailleurs se questionner si le gouvernement Trudeau ne
s'est pas fait rouler dans la farine en acceptant, en contrepartie
d'une exemption de taxes, un engagement de 100 M$ pendant 5 ans de
la part de Netflix, alors que celle-ci s'était déjà commise
publiquement, en 2016, à en faire autant. Ce montant dédié au
contenu canadien correspond du reste à seulement 1 % du budget
global de Netflix, alors qu'à titre de comparaison, Groupe TVA
investit à elle seule 300 M$ par année, uniquement pour le marché
québécois. « Cette entente dérisoire est une gifle du
gouvernement à l'endroit du rôle prépondérant des radiodiffuseurs,
qui sont les plus importants contributeurs au paysage audiovisuel
canadien », a souligné Pierre Karl Péladeau.
Québecor soutient que le gouvernement devrait au contraire
encourager les producteurs à diffuser leurs contenus sur des
plateformes canadiennes, de façon à assurer la
« découvrabilité » des contenus produits par les
créateurs d'ici et à maintenir les téléspectateurs d'ici à
l'intérieur du système de radiodiffusion canadien.
« Il ne faut pas se leurrer. La conclusion logique de cette
vision gouvernementale est que l'écosystème de radiodiffusion
canadien sera à terme dominé par des géants américains, avec pour
seul joueur local le diffuseur public. Toute la marge de manœuvre
des diffuseurs privés aura été anéantie. Ce sont les producteurs,
les artistes, les artisans et les spectateurs d'ici qui s'en
retrouveront ultimement perdants », a conclu M. Péladeau.
Par ailleurs, Québecor entend contribuer activement aux travaux
entourant la refonte de la Loi sur la radiodiffusion, la Loi sur
les télécommunications et la Loi sur le droit d'auteur. Toutefois,
ce que laisse entrevoir la ministre aujourd'hui sème l'inquiétude
sur la suite des choses.
À propos de Québecor
Chef de file canadien des télécommunications, du divertissement,
des médias d'information et de la culture, Québecor est l'une des
entreprises de communication intégrées les plus performantes de
l'industrie. Portées par la volonté de faire vivre la meilleure
expérience qui soit à ses clients, toutes les filiales et marques
de Québecor se distinguent par une offre de produits et services de
qualité, multiplateformes et convergents.
Québecor (TSX : QBR.A, QBR.B), dont le siège social est
solidement implanté au Québec, détient une participation de
81,53 % dans Québecor Média, laquelle emploie plus de
10 000 personnes au Canada.
Entreprise familiale fondée en 1950, Québecor a à cœur de
s'impliquer activement dans sa communauté. Chaque année, elle
s'investit auprès de plus de 400 organismes dans les domaines aussi
essentiels que sont la culture, la santé, l'éducation,
l'environnement et l'entrepreneuriat.
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SOURCE Québecor