François Schott,



Agefi-Dow Jones





Paris (Agefi-Dow Jones)--Engie accélère sa mue. Après la vente de sa participation de 29,9% dans Suez à Veolia fin 2020, l'ex GDF Suez a dévoilé mardi un plan de "repositionnement" de ses activités et des objectifs à moyen terme très attendus par les investisseurs.



Les divergences stratégiques qui avaient conduit au départ de l'ancienne directrice générale du groupe, Isabelle Kocher, il y a un an semblent surmontées : exit le nucléaire et les activités de services multi-techniques, cap sur les énergies renouvelables et les infrastructures de production décentralisées.



Ces deux domaines concentreront près de 80% des investissements du groupe au cours des prochaines années. Engie compte également réduire drastiquement sa présence mondiale, qui sera ramenée de 70 pays en 2018 à moins de 30 pays en 2023.



Ce plan stratégique vise un "retour à la croissance durable", selon Catherine MacGregor, la directrice générale du groupe, après plusieurs années de performances en demi-teinte liées notamment aux arrêts prolongés des centrales nucléaires du groupe en Belgique et à la volatilité des prix de l'énergie.



Il doit également permettre d'améliorer la rentabilité : le rendement des capitaux employés (ROCE) devrait ainsi passer de 6,8% en 2019 à plus de 7,5% en 2023.



"Depuis toujours, Engie souffre d'une décote de valorisation justifiée par la diversité de ses activités et ses difficultés à démontrer sa capacité à extraire de la valeur de ses différents métiers. La nouvelle stratégie a pour vocation d'élaguer les métiers périphériques et de renforcer ceux susceptibles d'accompagner au mieux la transition énergétique", résume Oddo BHF, qui juge ce plan "créateur de valeur pour l'actionnaire".



"Engie a déjà démontré qu'il était capable de se libérer de l'influence de l'Etat avec la cession de Suez. Les investisseurs devraient bien accueillir cette nouvelle étape de la transformation du groupe qui se recentre sur ses métiers les plus porteurs", abonde un analyste parisien. Le titre gagnait plus de 3% mardi après les annonces du groupe.



Risques d'exécution



Si le marché a des raisons d'être enthousiaste, le plan comporte des risques d'exécution. La cession du pôle de services multi-techniques, qui emploie 74.000 personnes dans le monde, pourrait se heurter à des résistances dans les pays concernés, notamment en France.



Or, le groupe a besoin d'aller vite pour financer sa montée en puissance dans les énergies renouvelables. "La consultation des instances représentatives du personnel progresse", a assuré Engie, qui espère pouvoir mettre en vente ses activités de services multi-techniques au second semestre 2021. En tout état de cause, le groupe ne prévoit plus aucune contribution de cette branche à ses résultats à l'horizon 2023.



La simplification du groupe et son recentrage sur les énergies renouvelables devraient néanmoins permettre une meilleure appréciation du potentiel de ces activités par le marché. Une solution finalement gagnante à la fois pour Engie et sa division, devenue encombrante.





-François Schott, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: VLV



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May 18, 2021 10:54 ET (14:54 GMT)




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