MONTRÉAL, le 17 janv. 2017 /CNW Telbec/ - Éléphant sur
grand écran est heureux de projeter, à la Cinémathèque
québécoise le jeudi 26 janvier à 19 h, ce que Éléphant :
mémoire du cinéma québécois considère comme un des miracles de
ses restaurations : Le gros Bill (1949).
En effet, tout ce qui restait de ce film tourné en 35mm à la fin
des années quarante par Jean-Yves
Bigras et René Delacroix était trois pitoyables bobines
d'internégatif en réduction 16mm reconstituées à partir de
plusieurs copies de projection usées à la corde. Quasiment
reconstituer un vivant à partir de ses cendres. Ironie, Le gros
Bill avait été produit par Renaissance Films !
C'est une mission quasi impossible dans laquelle se sont lancés,
il y a plus de trois ans, Marie-José Raymond et Claude Fournier, les codirecteurs d'Éléphant,
avec la collaboration technique et artistique de Technicolor
Montréal. Le gros Bill semblait un cas
désespéré : déchirures, rayures extrêmes verticales et
latérales, tantôt chlorose du noir et blanc ou tantôt contrastes
imperfectibles, apnées de la trame sonore, etc. Un film à
l'agonie.
Malgré une réussite improbable, le travail de restauration a été
entrepris. Trois ans plus tard, deux des trois bobines du film
avaient été complétées avec des résultats fort intéressants, mais
les restaurateurs étaient à bout, des milliers de corrections
devant être effectuées manuellement, image par image. Il a alors
été résolu avec Technicolor d'envoyer la dernière bobine du film
dans un laboratoire en Inde où une centaine de techniciens
pouvaient se séparer la tâche. La restauration du film a été
terminée à l'été 2016 et dès que la
direction du Festival du cinéma international en Abitibi a pris
connaissance du résultat, il a été décidé de faire de sa première
mondiale un moment marquant de la 35e édition du
festival. C'est une salle comble au Festival abitibien qui a
applaudi à tout rompre le film dont la distribution est composée
des plus grandes vedettes de l'époque : Juliette Béliveau,
Amanda Alarie, Ginette Letondal,
Paul Guèvremont, Maurice Gauvin,
pour ne nommer que ceux-ci.
La résurrection du Gros Bill est un exemple de plus de
l'importance que prend Éléphant dans la conservation et la
diffusion du patrimoine québécois du cinéma. Sans Éléphant, pareils
trésors disparaîtraient à jamais et il manquerait à la mosaïque des
images que nous sommes des pièces essentielles.
Le gros Bill, le synopsis
Même si l'exode du début du
siècle s'est résorbé, contre l'industrialisation et les mœurs de la
vie citadine, une certaine promotion de la vie rurale se poursuit
au Québec. Le film offre un portrait idéal du milieu rural
traditionnel. Le récit est celui du Gros Bill qui est revenu vivre
au Québec après avoir vécu aux États-Unis. La communauté
paroissiale où vit le Gros Bill est composée de gens simples et
agréables, bons vivants et sans grands problèmes.
À propos d'Éléphant : mémoire du cinéma
québécois
Mis sur pied en 2007, Éléphant : mémoire du
cinéma québécois est un vaste chantier destiné à numériser,
restaurer, conserver et rendre accessible l'ensemble des
longs-métrages de fiction du patrimoine cinématographique
québécois. Codirigé par Claude
Fournier et Marie-José Raymond, Éléphant a, depuis sa
création, restauré 225 films qui sont offerts 24 heures sur 24 et 7
jours sur 7 sur le service de vidéo sur demande illico de Vidéotron
au canal 900, sur illico.tv et sur l'application illico. De plus,
les films sont également accessibles, à mesure qu'ils y sont
versés, sur iTunes Canada,
États-Unis, France, et autres pays
d'Europe et d'Afrique, en version
originale et sous-titrée, partout où l'une des langues officielles
est le français ou l'anglais. Le site Internet Éléphant :
mémoire du cinéma québécois, www.elephantcinema.quebec,
constitue quant à lui la plus importante banque de données et
d'information sur le cinéma québécois.
Les films restaurés par Éléphant : mémoire du cinéma
québécois peuvent maintenant être visionnés sur grand écran
dans le confort de deux grandes institutions culturelles, grâce au
récent partenariat avec la Cinémathèque québécoise et le Musée
national des beaux-arts du Québec (MNBAQ).
Éléphant : mémoire du cinéma québécois est un projet
philanthropique entièrement financé par Québecor. À cet effet,
Québecor n'en tire aucun avantage pécuniaire. À l'exception d'un
montant minimal pour couvrir une partie des frais d'exploitation de
la plateforme, la totalité des revenus de la diffusion de ces films
est reversée aux détenteurs des droits et aux créateurs du cinéma
québécois.
SOURCE Québecor