MONTRÉAL, le
23 mai 2024 /CNW/ - Le chef du Parti Québécois,
Paul St-Pierre Plamondon, et le
porte-parole du Parti Québécois en matière de sécurité publique,
Pascal Paradis, sont inquiets de
l'augmentation et de la banalisation de la violence partout au
Québec, notamment dans la métropole. « D'abord, je pense que nous
avons tous été choqués de ce qui s'est passé à Montréal cette
semaine, où 7 meurtres ont eu lieu dans notre métropole en
seulement 10 jours. Nous voulons exprimer tout notre soutien
aux familles endeuillées et réitérer notre pleine confiance envers
le SPVM. Nous sommes d'avis qu'il est nécessaire de faire preuve
d'une certaine lucidité et d'une urgence vis-à-vis une situation
qui empire de mois en mois. Toutes les données nous le
démontrent : les voies de fait, les bagarres, les agressions
ont doublé en quelques années seulement. La violence par armes à
feu a plus que doublé, également. C'est sans compter que
l'année 2022 a été un record au Québec en matière d'homicides
et la tendance se poursuit. Le Québec est une société réputée non
violente, calme et sécuritaire. Elle doit le demeurer », a déclaré
d'emblée le chef péquiste.
EN BREF
- Le Parti Québécois demande au gouvernement de la CAQ de
saisir l'urgence d'agir rapidement afin que le Québec demeure une
société non violente et sécuritaire.
- Un gouvernement du Parti Québécois :
- Ajouterait 800 policiers supplémentaires aux
effectifs des services de police, dont au moins 250 policiers
à Montréal :
- en augmentant la capacité de formation de l'École
nationale de police du Québec ;
- en créant des incitatifs pour que les policiers plus âgés
demeurent en fonction le plus rapidement possible.
- Créerait notamment une escouade mixte pour lutter contre
la contrebande d'armes à feu transfrontalière et patrouiller
davantage le long de la frontière ;
- Bonifierait l'Équipe du métro d'intervention et de
concertation du SPVM (EMIC) afin d'augmenter le nombre de
patrouilleurs dans le métro.
- Il miserait également fortement sur la
prévention :
- en recrutant 100 nouveaux travailleurs de rue et
sociaux dans les organismes communautaires ;
- en investissant dans des unités spécialisées dont la
mission est de prévenir les crimes auprès des populations les plus
vulnérables de manière non répressive, notamment en ramenant
l'Équipe de concertation communautaire du SPVM (L'ECCR), coupée par
la CAQ le mois dernier.
Notre priorité, le maintien du sentiment de sécurité
des citoyens
Devant ces constats, le Parti Québécois promet de faire du
maintien du sentiment de sécurité des citoyens l'une de ses
priorités. Il ajoutera 800 policiers supplémentaires, dont 250
à Montréal, en plus de miser fortement sur la prévention en
investissant dans des unités spécialisées dont la première mission
est de prévenir les crimes auprès des populations les plus
vulnérables de manière non répressive.
« Nous devons écouter les policiers qui nous disent qu'ils
manquent d'effectifs et de ressources pour effectuer correctement
leur travail et assurer une présence minimum sur l'ensemble du
territoire. Nous constatons deux enjeux : les milliers de
départs à la retraite récents et à venir et la capacité de
formation réduite de l'École nationale de police. Nous allons créer
des incitatifs financiers importants pour maintenir à l'emploi des
policiers qui seraient sur le point de prendre leur retraite ainsi
que pour en ramener certains qui sont présentement à la retraite.
Nous allons aussi nous asseoir avec l'ENP pour voir comment on peut
leur donner les moyens et les ressources pour former davantage.
Nous souhaitons également le retour rapide de l'Équipe de
concertation communautaire du SPVM, qui faisait un travail
irréprochable et qui a été coupée par la CAQ le mois dernier », a
poursuivi le chef péquiste.
Miser sur la prévention auprès des
jeunes
Pour le Parti Québécois, l'une des
meilleures solutions à long terme demeure la prévention, surtout
auprès des jeunes. Le parti promet de recruter 100 nouveaux
travailleurs de rue et travailleurs sociaux, en accordant une
attention particulière aux écoles des quartiers les plus touchés
par la violence.
« Nous devons mieux sensibiliser et
accompagner nos jeunes, particulièrement dans les quartiers les
plus défavorisés et les plus touchés par la flambée de la violence.
On ne pourra pas toujours être en mode réaction. Le métier de
travailleur de rue et de travailleur social a été peu valorisé et
les conditions ne sont pas attrayantes pour attirer un nombre de
personnes suffisant. Nous allons valoriser la profession et viser à
recruter 100 nouveaux travailleurs de rue pour faire de la
prévention auprès de nos jeunes, car la question de la prévention,
pour nous, c'est réellement le cœur de la stratégie », a poursuivi
Pascal Paradis.
Paul
St-Pierre Plamondon est disponible pour des
entrevues.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois