MONTRÉAL, le 13 mai 2024 /CNW/ - Après plus d'un an
d'attente, le Syndicat québécois des employées et employés de
service, affilié à la FTQ, a enfin pu présenter ses demandes à la
partie patronale pour le renouvellement des conventions collectives
pour les CPE.
Dans son dépôt, le SQEES-FTQ propose des avenues afin d'assurer
le bien-être et le développement du plein potentiel de chacun de
nos enfants. Nous demandons notamment à intégrer le personnel
éducateur dans le processus de prise en charge des enfants qui leur
sont confiés. « Elles sont les mieux placées pour
comprendre les besoins, participer à établir les liens et les
interventions nécessaires pour favoriser l'épanouissement des
tout-petits. Les éducatrices désirent aussi s'impliquer activement
dans l'élaboration des plans d'intervention et la prise en charge
des enfants à besoins particuliers, mais exigent du même souffle
des ressources supplémentaires. La petite enfance est une période
déterminante du développement, il faut agir de concert »,
explique la présidente du SQEES-FTQ, Sylvie
Nelson.
Le SQEES fait siennes les recommandations du rapport final
conjoint du comité consultatif paritaire national portant sur les
enfants en services de garde éducatifs à l'enfance présentant des
besoins de soutien particuliers (janvier 2023). « On veut un
engagement de l'employeur pour appliquer les recommandations de
même qu'un comité de suivi des recommandations. C'est une demande
qui ne devrait pas être compliquée à combler. Le ministère de la
Famille, tout comme la partie syndicale, est signataire de ces
recommandations. Nous nous attendons même à voir la même demande du
côté patronal qui fera son dépôt dans deux jours. Cela est en
parfaite conformité avec la mission du réseau des CPE, mais aussi
de celle du ministère de la Famille », espère la présidente du
SQEES-FTQ.
Le SQEES-FTQ déplore la pénurie d'éducatrices. Pour éviter des
bris de service, le ministère de la Famille a même dû prolonger la
mesure exceptionnelle d'avoir qu'une seule éducatrice qualifiée sur
deux dans nos CPE, et ce, jusqu'en 2027. Il devient impératif, pour
la pérennité de notre réseau, d'investir dans l'attraction et la
rétention des éducatrices, mais aussi de tout le personnel qui
œuvre en CPE. Pour y arriver, il faut rendre ces emplois
attrayants. Malheureusement, le SQEES-FTQ constate que la
compétition est forte, notamment par le gouvernement lui-même à
travers le réseau de l'éducation. Selon les calculs du syndicat,
nous constatons un écart salarial à l'embauche, selon les titres
d'emploi, de 12 % à 45 % en faveur du réseau de l'éducation.
« Une éducatrice qualifiée a un salaire horaire de 12 %
supérieur dans une école à celle en CPE. Pour une aide-éducatrice,
c'est 21 % et pour une cuisinière c'est 41,5 % de plus. C'est comme
ça pour tous les titres d'emploi. Ça n'a pas de sens ! Sur papier,
ce n'est peut-être pas le même employeur, mais l'argent vient de la
même poche. On peut s'attendre à un certain principe d'équité… à
travail égal, salaire égal », se désole Sylvie Nelson.
« Ça fait plus de 13 mois que la convention collective dans
les CPE est échue. Notre cahier de demandes est prêt depuis plus
longtemps encore. La patience de nos membres a des limites. Nous
recommandons fortement au gouvernement de nous revenir avec un
dépôt sérieux et crédible. Ç'a assez branlé dans le manche. La
partie patronale doit mettre les bouchées doubles pour en arriver
rapidement à une entente convenable, et ce, pour le bien de nos
enfants, de nos familles, du réseau des CPE et de celles qui jour
après jour veillent au développement du potentiel de nos
tout-petits », conclut Sylvie
Nelson.
Nous rappelons qu'à la FTQ, la négociation de la convention
collective nationale pour les CPE concerne le SQEES-FTQ et le
Syndicat des Métallos.
Le SQEES-FTQ représente 25 000 membres partout au Québec,
majoritairement dans le secteur de la Santé et des Services
sociaux. Il est le plus grand syndicat dans le secteur des
résidences privées pour personnes aînées en plus d'être un chef de
file dans la syndicalisation des travailleuses et des travailleurs
de l'économie sociale, des OSBL, de la petite enfance et du
transport scolaire. Il est affilié à la Fédération des
travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale
syndicale québécoise, avec plus de 600 000 membres.
SOURCE Syndicat québécois des employées et employés de service,
section locale 298 (FTQ)