MONTRÉAL, le 25 avril 2024 /CNW/ - Le collectif
Échec aux paradis fiscaux et ATTAC-Québec se rassemblent ce soir
dès 19 h 30 au parc Émilie-Gamelin à Montréal afin d'attirer
l'attention sur l'inaction des gouvernements en matière de lutte
contre le recours aux paradis fiscaux. En cette saison des impôts,
les deux organisations exigent des gouvernements québécois et
canadiens des engagements forts en vue de l'imposition plus juste
des grands groupes multinationaux.
La lutte contre les paradis fiscaux est un enjeu clé de la
défense des modèles sociaux québécois et canadiens. Alors que
Québec et Ottawa ont dévoilé ce
printemps leurs budgets les plus déficitaires des dernières années,
les pouvoirs publics ont une fois de plus ignoré l'une des
principales sources de ce manque à gagner : le transfert
offshore des bénéfices des multinationales dans des
juridictions à faible imposition. Selon les dernières données
disponibles, les Canadiennes et Canadiens perdent annuellement près
de 9,5 G $ aux mains des paradis fiscaux, un chiffre largement
attribuable aux activités offshore des multinationales. En
laissant perdurer ce vol à grande échelle, les gouvernements
imposent au contribuable moyen de compenser l'irresponsabilité
fiscale des plus gros. Rappelons qu'au Canada, les grandes compagnies sont
responsables de 70 % de l'écart fiscal en matière de déclaration de
l'impôt sur le revenu des sociétés, alors qu'elles comptent pour 1
% des sociétés enregistrées.
L'augmentation du déficit public, couplée au contexte économique
inflationniste, fait peser une menace sur les services publics.
« Nous mettons en garde les gouvernements contre la répétition
du scénario austéritaire qui a prévalu après la crise financière de
2008. Il est encore temps de renverser la vapeur et d'augmenter la
contribution des multinationales au trésor public. La
redistribution de la richesse, par l'entremise de programmes et de
services publics forts, demeure un rempart de taille contre la
dissolution de notre tissu social », indique le président
d'ATTAC-Québec, Claude
Vaillancourt.
Le collectif Échec aux paradis fiscaux et ATTAC-Québec réclament
entre autres la mise en place d'un régime fiscal adapté au modèle
économique des multinationales, la fin des conventions fiscales
conclues avec les paradis fiscaux ainsi que la criminalisation des
pratiques d'évitement fiscal agressif. Ensemble, ces mesures
doivent contribuer à rétablir l'équité fiscale au sein de la
population canadienne. « Les solutions ne manquent pas. Les
gouvernements disposent d'une panoplie d'outils pour contrer
l'évitement fiscal des grandes compagnies. Les déficits publics
monstres et les coupes budgétaires ne sont pas une fatalité »,
note Edgar Lopez-Asselin,
coordonnateur du collectif Échec aux paradis fiscaux.
Le public est invité à rejoindre les équipes d'ATTAC-Québec et
le collectif Échec aux paradis fiscaux à l'angle des rues
Berry et Sainte-Catherine afin d'échanger avec leurs
membres dans un espace ludique et chaleureux aménagé pour
l'occasion.
Citations
« L'action récente des pouvoirs publics en matière de lutte
aux paradis fiscaux n'a fait qu'effleurer la surface du problème,
les mesures adoptées par nos gouvernements ne font pas le poids
face à l'emprise accrue des multinationales sur l'économie.
»
-Claude Vaillancourt,
président d'ATTAC-Québec.
« Nous avons aujourd'hui besoin d'un traitement de
choc. Alors que les transactions intra-groupes multinationaux
constituent plus de la moitié des échanges économiques mondiaux,
les contributions de ces sociétés aux trésors publics ont baissé de
près de moitié au cours des dernières années. »
-
Edgar Lopez-Asselin, coordonnateur
du collectif Échec aux paradis fiscaux.
« Nous mettons en garde les gouvernements contre la
répétition du scénario austéritaire qui a prévalu après la crise
financière de 2008. Il est encore temps de renverser la vapeur et
d'augmenter la contribution des multinationales au trésor public.
La redistribution de la richesse, par l'entremise de programmes et
de services publics forts, demeure un rempart de taille contre la
dissolution de notre tissu social. »
-Claude Vaillancourt, président
d'ATTAC-Québec.
« Les solutions ne manquent pas. Les gouvernements disposent
d'une panoplie d'outils pour contrer l'évitement fiscal des grandes
compagnies. Les déficits publics monstres et les coupes budgétaires
ne sont pas une fatalité. »
-Edgar Lopez-Asselin, coordonnateur du collectif
Échec aux paradis fiscaux.
SOURCE Collectif Échec aux paradis fiscaux