MONTRÉAL, le 10 sept.
2024 /CNW/ - L'Association de l'aluminium du
Canada (AAC) tient à souligner
l'importance que revêt après 25 ans la révision de la législation
sur l'énergie au Québec, avec le Projet de loi n° 69, loi
assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et
modifiant diverses dispositions législatives. « Cette révision
en profondeur, après 25 ans, s'inscrit dans un monde complètement
transformé de ce qu'il était il n'y a pas si longtemps. La
décarbonation des économies nord-américaine et européenne à travers
la transition énergétique et la transition industrielle et la
nouvelle géopolitique mondiale, nous imposent, au Québec comme
ailleurs, de se donner un nouveau cadre de développement et de
gestion de l'énergie afin de saisir les opportunités de cet élan
vers l'électrification » déclare Jean
Simard, président et chef de la direction de l'AAC.
De sérieuses préoccupations concernant l'environnement
tarifaire
L'industrie de l'aluminium émet de sérieuses préoccupations
quant aux orientations mises de l'avant pour les futures révisions
tarifaires, notamment en ce qui concerne les impacts associés à
l'indexation à l'inflation du bloc patrimonial, et les coûts
anticipés associés aux nouveaux approvisionnements. « La
protection de la compétitivité est critique pour demeurer sur
l'échiquier mondial de la production primaire, la priorité
de l'industrie de l'aluminium est de conserver un environnement
tarifaire permettant de maintenir une position concurrentielle au
sein du parc de production mondial », ajoute Jean Simard.
Avec l'ajout nécessaire de nouvelle capacité dans l'avenir, dans
un monde qui se définit de plus en plus à partir de l'énergie, le
Québec doit s'assurer de maintenir la compétitivité des grands
secteurs industriels dont l'aluminium, alors que les coûts
d'énergie ailleurs dans le monde sont souvent inférieurs, incluant
chez nos compétiteurs sur le marché américain. « En se
comparant avec la concurrence réelle, souligne Jean Simard, on conclut rapidement que nos prix
d'énergie ne sont vraiment pas les plus bas, mais que le Québec
peut et doit maintenir le prix dans une fenêtre de compétitivité
comme il l'a fait jusqu'à maintenant pour assurer la pérennité du
secteur et des emplois en région. »
Parmi les recommandations de l'AAC, on note que :
- Toute situation exposant les ajustements tarifaires en partie
ou en totalité aux aléas économiques, politiques ou à tout autre
traitement à caractère aléatoire est à éviter.
- Pour éviter tout choc tarifaire, la base fondamentale sur
laquelle doit reposer la détermination des tarifs est celle des
coûts moyens de service d'Hydro-Québec pour fournir
l'électricité à ses diverses catégories de clients.
- L'énergie provenant du bloc patrimonial, dont les
infrastructures sont complètement amorties, ne devrait pas être
soumise à une indexation automatique à l'inflation.
- Considérant l'amortissement du bloc patrimonial, la hausse ne
devrait découler que des
approvisionnements post-patrimoniaux
La situation énergétique actuelle et future exige une véritable
transparence et une clarté des informations relatives aux coûts de
production et notamment aux coûts réels du patrimonial, de même que
sur l'utilisation du programme fédéral de « crédit d'impôt à
l'investissement dans l'électricité propre ».
Le PGIRE, un outil de planification attendu
Appelée à jouer un rôle déterminant dans la décarbonation de
l'Amérique du Nord l'industrie de l'aluminium du Québec accueille
favorablement la mise en place d'un mécanisme de Planification de
la gestion intégrée des ressources énergétiques (PGIRE), qui
contribuera à assurer la prise en compte des besoins et des
ressources nécessaires à la satisfaction des clientèles
québécoises. « Cet outil de planification est nécessaire
pour assurer la prévisibilité requise à la grande industrie, afin
de planifier ses investissements dans l'avenir », ajoute
Jean Simard.
Une gouvernance forte au cœur du mandat de la Régie de
l'énergie
La reconnaissance par le gouvernement du rôle déterminant de la
Régie vient confirmer la nécessité d'un encadrement du secteur de
l'énergie, visant entre autres, la satisfaction des besoins
énergétiques au moindre coût. Le gouvernement voudra s'assurer avec
ce projet de loi que la Régie dispose de tous les moyens en termes
d'expertise et de transparence des données requises pour
s'acquitter de sa mission de surveillance. Ce n'est qu'ainsi que
l'ensemble de la clientèle d'Hydro-Québec pourra bénéficier de
services énergétiques au plus bas coût.
Avec des exportations totalisant plus de 10 milliards de dollars
en 2022, des retombées économiques au Québec de l'ordre de 4
milliards de dollars, 7 700 emplois directs et
30 000 emplois indirects, l'industrie de l'aluminium
primaire est à la base de tout un écosystème industriel. En raison
de sa taille, et de la nature du procédé de production, reposant
sur l'énergie électrique, elle est la principale industrie
utilisatrice d'électricité au Québec. Aux 26 TWh utilisés en 2023,
soit près de 15 % de la demande totale d'Hydro-Québec, il faut
ajouter l'électricité autoproduite par les entreprises, soit
environ 17 TWh. Cela fait de l'industrie de l'aluminium le
principal client d'Hydro-Québec. Cette même industrie contribue
ainsi d'année en année à créer de la valeur et à faire fructifier
cette richesse collective qu'est l'hydroélectricité.
Grâce à l'hydroélectricité et aux initiatives proactives mises
en œuvre en continu depuis des décennies par l'industrie de
l'aluminium du Québec, l'aluminium produit ici possède l'une des
plus faibles empreintes carbone au monde. Ce même aluminium jouera
par ailleurs un rôle essentiel dans la décarbonation de la planète.
En demeurant compétitive, l'industrie pourra contribuer à ce défi
collectif tout en poursuivant la décarbonation de ses
installations.
À propos de l'Association de l'aluminium du Canada
Fondée en 1990, l'Association de l'aluminium du Canada (AAC) représente les trois producteurs
d'aluminium de classe mondiale du Canada : Alcoa, Aluminerie Alouette et
Rio Tinto. Exploitant neuf usines au Canada, dont huit au Québec, ils emploient
plus de 9 000 travailleurs, dont plus de 7 700 au
Québec et génèrent au Canada des
exportations de 10,8 G$ de métal primaire, principalement vers les
États-Unis. L'AAC et ses membres participent activement au
développement des meilleures pratiques en matière de santé et de
sécurité et de production responsable à faible empreinte carbone.
Pour plus d'informations, consultez le site aluminium.ca,
notrealuminium.ca ou X @AAC_aluminium.
SOURCE Association de l'aluminium du Canada