Les femmes et les membres des minorités ethniques visibles
déclarent avoir vécu ou observé davantage de jugements, de
comportements inappropriés et d'inégalités en milieu de
travail
TORONTO,
le 25 nov. 2020 /CNW/ - Selon un nouveau sondage
d'ADP Canada et de Maru/Blue, les Canadiens estiment que leurs
lieux de travail pourraient apporter des améliorations en ce qui
concerne la diversité et l'inclusion. Plus particulièrement, les
travailleurs canadiens appartenant à une minorité ethnique
visible1 disent avoir vécu ou observé sur leur lieu
de travail actuel, davantage de jugements ou de comportements
inappropriés basés sur l'origine ethnique ou la couleur de peau,
rapportent davantage d'impacts négatifs sur leur carrière, ainsi
qu'un plus grand sentiment d'inconfort au travail. Le sondage
comprend toutefois certains éléments positifs. Il a notamment
révélé une plus grande conscience de ces problèmes chez les jeunes
travailleurs, puisque près de la moitié (47 %) des
travailleurs canadiens âgés de 18 à 34 ans ont affirmé qu'ils
seraient plus fidèles à leur organisation si celle-ci prenait
publiquement position en faveur de la diversité et de
l'inclusion.
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1 Dans le cadre du sondage,
les minorités ethniques visibles comprennent les Autochtones, les
Noirs, Afro-Américains ou Canadiens noirs, les Asiatiques ou
Canadiens d'origine asiatique, les Arabes (Afrique du Nord,
Moyen-Orient, Asie occidentale), les personnes d'origine
caraïbéenne, celles d'origine latine, d'Amérique centrale et
d'Amérique du Sud, et autres origines.
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Les membres des minorités ethniques visibles sont plus
susceptibles d'être témoins de comportements problématiques au
travail
Parmi les travailleurs canadiens interrogés, 13 % ont reconnu
avoir vécu ou observé, sur leur lieu de travail actuel, des
jugements ou des comportements inappropriés fondés sur
l'appartenance ethnique ou la couleur de peau. Cependant, 31 %
des travailleurs canadiens appartenant à une minorité ethnique
visible ont signalé de tels comportements, un taux deux fois
supérieur à celui de l'ensemble des travailleurs canadiens.
Plus encore, les répondants s'identifiant comme appartenant à
des minorités ethniques visibles ont également rapporté certaines
incidences négatives en ce qui concerne l'avancement de carrière.
En effet, 32 % des répondants de cette catégorie estiment que
leur appartenance ethnique a des conséquences négatives sur leur
avancement professionnel, et 19 % affirment même que des
préjugés ou le manque de diversité et d'inclusion fondés sur leur
appartenance ethnique ont influé sur leur décision de quitter un
employeur.
En ce qui a trait cette fois au genre des répondants, 19 %
des travailleuses ont mentionné avoir vécu ou observé des jugements
ou des comportements inappropriés fondés sur le genre, et 22 %
estiment que leur genre a des conséquences négatives sur leur
avancement professionnel.
Manque d'expression de la diversité
Si un quart des travailleurs au pays (25 %) ne se sentent
pas à l'aise d'exprimer leurs opinions au travail, les membres de
minorités ethniques visibles et de minorités religieuses se sentent
encore moins à l'aise (31 % et 39 %, respectivement). Il
en va de même pour les femmes sur le marché du travail :
27 % des travailleuses affirment qu'elles ne se sentent pas à
l'aise d'exprimer leurs opinions au travail.
De plus, la moitié des travailleurs canadiens appartenant à une
minorité ethnique visible (50 %) estiment que leur origine
n'est pas représentée dans la composition de leur équipe de
direction.
« Les minorités ethniques visibles et religieuses
mentionnant un plus grand inconfort quant au fait d'exprimer leurs
idées au travail, il se peut que les travailleurs canadiens
appartenant à ces communautés n'aient pas un fort sentiment
d'appartenance au travail ni l'impression que leurs perspectives
sont prises en compte lorsqu'ils tentent de prendre part aux
discussions, explique Reetu Bajaj, conseillère en RH chez
ADP Canada. Ces mêmes personnes peuvent également ressentir
qu'elles ne sont pas représentées au sein de leur équipe de
direction. »
La diversité et l'inclusion deviennent des priorités pour les
lieux de travail à travers le pays
À titre de meilleures pratiques, certains employeurs donnent
priorité aux politiques et programmes liés à la diversité et à
l'inclusion. Selon le sondage, un travailleur canadien sur trois
(32 %) estime que la diversité et l'inclusion sont des
priorités pour son organisation.
Lorsqu'interrogés sur la façon dont la diversité et l'inclusion
étaient intégrées à la culture de leur entreprise, les travailleurs
canadiens ont indiqué que la composition des effectifs,
l'intégration des nouveaux employés et la formation, ainsi que les
enquêtes et les commentaires des employés en étaient les principaux
facteurs.
Toutefois, 36 % des répondants au sondage estimaient que si
leur organisation chemine dans la bonne direction, la diversité et
l'inclusion ne sont pas encore considérées comme des priorités.
« Le fait que les répondants qui s'identifient comme
appartenant à la majorité culturelle canadienne déclarent être
moins susceptibles de vivre ou d'identifier des comportements
problématiques en milieu de travail, indique que ces problèmes
peuvent être plus répandus sur les lieux de travail que de nombreux
Canadiens ne le pensent, affirme Reetu Bajaj. Bien que notre
enquête souligne que des conversations ont commencé dans la moitié
des lieux de travail au Canada,
les employeurs doivent être proactifs quant à la mise en place
d'une culture diversifiée et inclusive au sein de leur
organisation, et ce, afin de respecter les droits de la
personne. »
Les jeunes travailleurs sont plus loyaux envers les
organisations qui soutiennent publiquement la diversité et
l'inclusion
Ce sont les travailleurs âgés de 18 à 34 ans et appartenant
aux minorités ethniques visibles qui se sont le plus fait entendre
au sujet des problèmes de diversité et d'inclusion. Les principales
demandes de ces groupes comprennent une équipe de direction plus
diversifiée au sein de leur organisation (30 % et 32 %,
respectivement), et plus d'événements ou d'initiatives favorisant
l'apprentissage culturel et l'inclusion (29 % et 27 %,
respectivement).
Près de la moitié des jeunes travailleurs (47 %) ont
également affirmé qu'ils seraient plus loyaux envers leur
organisation si celle-ci prenait publiquement position en faveur de
la diversité et de l'inclusion, soit un taux deux fois plus élevé
que celui de la population active générale (25 %).
« Il existe des preuves indéniables qu'une main-d'œuvre
diversifiée favorise la productivité et la créativité au sein des
organisations, ajoute madame Bajaj. Alors que l'enquête
indique que la jeune génération de travailleurs est plus attachée à
la justice sociale sur le lieu de travail, les attentes autour de
la diversité et de l'inclusion deviendront sans doute un critère
pesant fortement dans la définition de l'employeur idéal, à mesure
que l'avenir du travail émergera. »
Résultats supplémentaires :
Jugements et comportements inappropriés sur le lieu de
travail
- Les jeunes travailleurs canadiens sont plus susceptibles
d'avoir vécu ou observé ce type de problématiques (31 % des
répondants âgés de 18 à 34 ans, comparativement à seulement 19 %
des répondants âgés de plus de 55 ans).
La loyauté des employés mise à l'épreuve
- Tandis que 87 % des travailleurs canadiens ont affirmé que les
préjugés et le manque de diversité et d'inclusion n'ont jamais
influé sur leur décision de quitter un employeur, 19 % des
travailleurs appartenant à une minorité ethnique visible ont
déclaré que les préjugés ou le manque de diversité ethnique ont
déjà influé sur leur décision de quitter un employeur.
- 47 % des travailleuses ont indiqué qu'elles quitteraient leur
employeur si elles apprenaient qu'un homme occupant un poste de
même échelon touchait un salaire plus élevé.
Conversations au sujet de la diversité et de
l'inclusion
- Outre les questions relatives à la diversité et à l'inclusion
sur le lieu de travail, des questions ont également été posées aux
participants concernant les événements récents et sur ce qui avait,
selon eux, le plus alimenté les conversations au sein de leur
organisation. De nombreux Canadiens estiment que ce sont les
rassemblements publics tenus dans leur ville qui ont le plus
alimenté les conversations (24 %), suivis par l'action du
gouvernement canadien (19 %) et la prise de position des équipes
sportives (18 %).
Résultats régionaux :
- Ontario
-
- Plus d'un tiers (36 %) des travailleurs de l'Ontario estiment que prendre des mesures pour
améliorer la diversité et l'inclusion est une priorité absolue pour
leur entreprise.
- Plus de la moitié (53 %) des travailleurs de l'Ontario sont au courant de politiques qui
appuient la diversité et l'inclusion dans leur milieu de
travail.
- Québec
-
- La majorité (81 %) des répondants québécois affirment n'avoir
jamais vécu ou observé de jugements ou de comportements
inappropriés sur leur lieu de travail actuel, le taux le plus élevé
au pays.
- Moins de la moitié (42 %) des travailleurs du Québec sont au
courant des politiques en matière de diversité et d'inclusion de
leur organisation, soit le taux le plus faible au pays.
- 30 % des Québécois affirment que la composition des effectifs
sur leur lieu de travail est diversifiée et inclusive (c'est-à-dire
que divers groupes sont représentés à tous les niveaux).
- Colombie-Britannique
-
- En Colombie-Britannique, 41 % des participants pensent que leur
organisation prend des mesures afin d'améliorer la diversité et
l'inclusion.
- 40 % des répondants de la Colombie-Britannique affirment que la
composition des effectifs surleur lieu de travail est diversifiée
et inclusive.
- Alberta
-
- En Alberta, 29 % des
travailleurs ne se sentent pas à l'aise d'exprimer leurs opinions
au travail.
- 34 % des Albertains affirment que la diversité et l'inclusion
font partie de l'intégration et de la formation sur leur lieu de
travail.
- Prairies (Manitoba et
Saskatchewan)
-
- Les travailleurs canadiens des Prairies sont plus susceptibles
que la moyenne d'avoir vécu ou observé des jugements ou des
comportements inappropriés sur leur lieu de travail actuel (29 %,
par rapport à un taux global de 25 %).
- Comparativement à l'ensemble des travailleurs canadiens, les
travailleurs des Prairies sont ceux qui estiment le plus ne pas
pouvoir exprimer d'opinion contraire sans craindre de conséquences
négatives (65 %).
- Canada atlantique
-
- Au Canada atlantique, 28 % des
travailleurs affirment que les rassemblements publics dans leur
ville et la couverture médiatique ont le plus alimenté les
conversations au sein de leur organisation en ce qui concerne le
mouvement « Black Lives Matter ».
Méthodologie du sondage
Entre le 23 et le 29 octobre 2020,
1 546 employés canadiens occupant des postes à temps
partiel et à temps plein ont répondu à un sondage à l'aide du panel
en ligne de la firme Maru/Blue. À des fins de comparaison, un
échantillon probabiliste de cette taille comporte une marge
d'erreur estimée (qui évalue la variabilité d'échantillonnage) de
+/- 2,4 %, 19 fois sur 20.
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SOURCE ADP Canada Co.