MONTRÉAL, le 31 janv. 2015 /CNW Telbec/ - Pour Amir Khadir,
député du comté de Mercier et
responsable des questions minières pour Québec solidaire, il est
hors de question que le Québec hérite de la facture de restauration
des sites miniers abandonnés. « Philippe Couillard déclare
partout que chacun doit faire sa part? Québec solidaire est
bien d'accord. C'est aux minières de payer pour la décontamination
de leurs sites abandonnés, pas aux Québécois.es! Il est temps de
mettre fin à ces cadeaux donnés à des multinationales dont nous
connaissons les pratiques environnementales plus que douteuses
», a déclaré le député.
Plus de 700 sites miniers abandonnés ont besoin d'être
désaffectés en sol québécois. Ces sites produisent des écoulements
acides importants, qui sont dommageables pour l'environnement et la
santé des Québécois.es. « Cela veut dire que des tonnes de
rejets toxiques sont déversés dans les cours d'eau du Québec. Il y
a urgence d'agir dans la restauration des sites orphelins pour
arrêter cette hémorragie et cette plaie environnementale »,
continue M. Khadir. La réhabilitation des sites est évaluée à 1,2
milliards de dollars. Or, le gouvernement refuse de contraindre les
entreprises minières responsables à payer pour la désinfection des
sites.
"L'irresponsabilité de l'industrie minière doit cesser. Elle
doit collectivement prendre en charge la responsabilité des pots
cassés des dernières décennies. Les contribuables leur ont fait
assez de cadeaux avec les faibles taux de redevances et les
centaines de millions de fonds publics en crédits d'impôt et en
infrastructures de transport et de rabais d'électricité. Le
gouvernement doit examiner sérieusement d'instaurer une redevance
minière spéciale pour que les responsables assument la facture de
1,2 milliard que coûtera ce grand chantier de réhabilitation,
proposition largement appuyée de la Coalition Québec meilleure mine
», observe le député solidaire.
On apprenait cette semaine que le projet de loi 28 modifierait
la Loi sur les mines en ne rendant plus obligatoire la divulgation
de certaines données statistiques de la part des minières,
notamment au niveau du volume de minerai extrait annuellement ou
des ententes signées avec les communautés et municipalités
environnantes. Québec solidaire exige depuis des années que
l'omerta entourant l'industrie minière soit levée. « Jusqu'à
tout récemment, le Québec ne savait même pas quels volumes de
minerai étaient extraits de son sous-sol. Et les entreprises
continuent à déclarer elles-mêmes la valeur et la quantité de
minerais qu'on la laisser puiser, sans contre-vérification. Qui,
parmi les citoyens.nes, peut payer ses impôts à partir de
divulgation volontaire ? Aucun citoyen.ne et aucune autre
entreprise ne bénéficie d'un tel privilège. Les minières doivent
être soumises aux mêmes réglementations que les autres secteurs
économiques », termine M. Khadir.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire