QUÉBEC, le 6 févr. 2025 /CNW/ - L'état de
délabrement dans lequel le personnel est contraint de travailler à
l'Hôpital Sainte-Croix
de Drummondville a amené des médecins de l'établissement à se
rendre à l'Assemblée nationale, aujourd'hui. Aux côtés du
porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, André
Fortin, ils sont venus dénoncer l'inaction du gouvernement
caquiste, dont les députés de la région promettaient pourtant une
construction neuve, en campagne électorale.
Lors d'un point de presse, ils ont décrié d'une seule voix, les
risques liés à la sécurité tant des patients que de tout le
personnel œuvrant dans le bâtiment construit en 1948. Le député
libéral de Pontiac souligne que
les infrastructures de l'hôpital ne répondent plus aux besoins
grandissants de la population du Centre-du-Québec.
Plusieurs éléments problématiques ont été soulevés tels que des
dysfonctionnements intrinsèques au bâtiment, comme des différences
de niveau entre les blocs rendant impossible la circulation de
civières. De plus, les unités de soins sont vétustes, comprennent
des chambres exiguës triples et quadruples et sont en nombre
nettement insuffisant dû à la croissance de la population.
Plus tôt, à la période de questions à laquelle ont assisté les
représentants de l'établissement de santé, M. Fortin a réitéré sa
demande au ministre de la Santé de s'assurer que le nouvel hôpital
régional promis soit inscrit au PQI, et ce, dès le prochain budget
caquiste. Il a également suggéré au ministre de se rendre à
Drummondville afin de constater
l'ampleur du problème, comme le porte-parole libéral l'a lui-même
fait en octobre dernier.
Citations
« Si les médecins ont pris la peine de venir jusqu'ici,
à l'Assemblée nationale, c'est qu'ils en ont ras-le-bol des
promesses non tenues de la CAQ. Ils n'en peuvent plus d'opérer dans
un hôpital qui tombe en ruine et qui met en péril la sécurité de
tous. Est-ce que le ministre attend qu'un drame survienne pour
enfin mettre sur les rails le projet d'un nouvel hôpital régional
adapté à la réalité de la population du Centre-du-Québec? »
-André Fortin, député de Pontiac et porte-parole de l'opposition
officielle en matière de santé
« Même si les travaux entourant le plan clinique du
nouvel hôpital ont commencé au cours de la dernière année, le
projet ne figure toujours pas au Plan québécois des
infrastructures. Pourtant, le nombre et la fréquence des bris et
des problématiques ont augmenté de manière exponentielle au cours
des derniers mois. Dans le contexte actuel, le recrutement de
nouveaux médecins devient de plus en plus difficile : sur les
huit postes disponibles à Drummondville en 2025, aucun n'a trouvé
preneur jusqu'à présent. Les équipes médicales sont encore
mobilisées, mais un autre report risque d'avoir des impacts majeurs
sur la motivation du personnel soignant à tenir le fort, eux qui
font leur possible dans un environnement inadapté, exigüe et
dysfonctionnel. »
-Dre Nancy Durand, médecin
de famille et cheffe de la table médicale territoriale du RLS
Drummond
« Chaque année qui passe où on ne priorise pas le projet
de construction du nouvel hôpital régional à Drummondville est une année où les listes
d'attente s'allongent. Une année pendant laquelle des patients
attendent pour se faire soigner et souffrent parce que nous n'avons
pas la capacité de les opérer malgré toute notre bonne volonté.
Nous allons continuer de faire notre possible pour la population de
Drummondville et du
Centre-du-Québec, mais nous avons besoin de savoir que nous sommes
entendus et supportés et qu'un jour, nous pourrons contribuer à la
hauteur de nos ambitions. »
-Dre Joyaube Chapdelaine, chirurgienne générale et cheffe
adjointe du service de chirurgie générale du CIUSSS-MCQ
« Malheureusement, plus nous attendons pour commencer
officiellement les travaux pour le nouvel hôpital à Drummondville, plus nous entendons parler
négativement de notre hôpital dans les médias et plus nous
décourageons la relève. Par conséquent, nous risquons
éventuellement de devenir moins attractif, ce qui nous privera de
cette main d'œuvre importante qui prodigue des soins tout en
peaufinant leur formation, alors que nous en avons cruellement
besoin à l'heure actuelle. Ultimement, malgré toute notre bonne
volonté, c'est toute la région du Centre-du-Québec qui en paiera le
prix. »
-Dr Simon Coiteux, médecin
de famille enseignant, directeur du GMF-U de Drummondville et coordonnateur de
l'enseignement pour le RLS Drummond
« Retarder d'une autre année l'inscription du projet du
nouvel hôpital régional à Drummondville au Plan québécois des
infrastructures, c'est jouer à la roulette avec la santé des
citoyens de Drummondville et du
Centre-du-Québec qui sont pourtant tous mobilisés pour la cause.
C'est ignorer l'appel à l'aide de toute une communauté et de toute
une région qui a démontré depuis plus deux ans l'urgence d'agir dès
maintenant. C'est nier le pouvoir d'agir du Centre-du-Québec et des
régions sur la crise en santé. En bref, retarder l'inscription du
projet de nouvel hôpital régional à Drummondville encore d'un an, c'est
aujourd'hui ni plus ni moins que de la négligence en toute
connaissance de cause. »
-Dre Catherine Tétreault, médecin de famille enseignante
et membre de la Coalition pour un hôpital régional à Drummondville
SOURCE Aile parlementaire du Parti libéral du Québec