MONTRÉAL, le 19 avril 2024 /CNW/ - Réunis en
assemblée générale jeudi soir, les 1600 auxiliaires d'enseignement
de l'Université McGill ont mis fin à leur grève qui aura duré
presque un mois. Ces derniers repartent avec des hausses de salaire
de 15,5 % réparties sur les quatre prochaines années ainsi que
des garanties de transparence sur l'allocation des budgets
d'auxiliaires d'enseignement.
« Notre bataille était une bataille pour des conditions de
vie décentes pour les étudiantes et les étudiants des cycles
supérieurs de McGill. On doit nos gains à la mobilisation
extraordinaire de nos membres, mais aussi à la solidarité dont a
fait preuve l'ensemble de la communauté universitaire »,
explique Dallas Jokic, membre du
comité de négociation du syndicat des étudiant-e-s diplômé-es
employé-es de McGill (AÉÉDEM-CSN).
Le syndicat condamne tout de même le refus de McGill de reconnaître dans le texte de la
nouvelle convention collective que la mégenration et l'utilisation
de morinoms représentent une forme de harcèlement envers les
auxiliaires d'enseignement transgenre. Le syndicat demande à McGill
d'inclure dans sa politique sur le harcèlement et la
discrimination, en cours de révision pour l'année universitaire à
venir, un libellé clarifiant le fait que la mégenration est une
forme de harcèlement.
Le règlement du conflit de travail survient à temps pour éviter
le pire des impacts négatifs qu'il aurait eu sur la fin de session,
officiellement prévue le 30 avril. La grève affectait le bon
déroulement de près de 1000 cours de l'Université.
« La démonstration du rôle essentiel des auxiliaires
d'enseignement dans la qualité de l'éducation que McGill fournit
n'est plus à faire. Les membres du syndicat peuvent être fiers
d'avoir tenu tête à une institution comme McGill, quel
aplomb ! », s'est exclamée Caroline
Senneville, présidente de la Confédération des syndicats
nationaux (CSN).
« La crise du coût de la vie affecte durement les
auxiliaires d'enseignement qui vivent souvent dans des conditions
précaires. Les gains qu'ils sont allés chercher prouvent une fois
de plus que c'est en se tenant debout qu'on se fait respecter comme
travailleuse ou travailleur », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil
central du Montréal métropolitain-CSN.
« Après huit mois à démontrer très peu de flexibilité à la
table de négociation, il aura fallu aller jusqu'à la grève pour que
l'employeur fasse une offre respectueuse aux auxiliaires
d'enseignement. Nous saluons la ténacité du syndicat »,
conclut Christine Gauthier,
vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des
enseignants du Québec-CSN (FNEEQ-CSN).
SOURCE CSN