MONTRÉAL, le 23 avril 2024 /CNW/ - La
Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) considère que
le Programme fédéral d'encouragements fiscaux pour la recherche
scientifique et le développement expérimental (Programme de
RS&DE) est, dans sa forme actuelle, trop restrictif. Il doit
être bonifié et surtout restructuré de manière à mieux soutenir la
R&D et la commercialisation des innovations.
La FCCQ a d'ailleurs déposé un mémoire la semaine dernière
auprès du ministère des Finances du Canada, dans le cadre de la
consultation sur la modernisation de ce programme. Ses 20
recommandations visent à en accroître l'accessibilité et les
retombées directes.
Pour consulter le mémoire
La FCCQ salue l'exercice amorcé par le gouvernement fédéral
concernant ce programme, qui bénéficie à des milliers d'entreprises
québécoises. Il s'agit d'une occasion d'en simplifier les critères
d'admissibilité et de les recentrer sur l'essentiel, soit la
commercialisation des innovations issues de la R&D, dans un but
d'accroissement de la productivité des entreprises.
Lors du budget fédéral déposé mardi dernier par la ministre
Chrystia Freeland, la FCCQ a
accueilli positivement les mesures budgétaires visant à stimuler la
recherche, l'innovation et la productivité, afin de combler notre
retard en la matière..
« Les dépenses de R&D des entreprises canadiennes sont
en déclin relatif depuis vingt-cinq ans. Le
Canada est désormais parmi les économies avancées les moins
productives, et dont les investissements des entreprises en R&D
et en immobilisations sont les plus basses. Un effort de rattrapage
est nécessaire, et les sommes annoncées la semaine dernière au
budget fédéral représentent un pas en avant », a souligné
Charles Milliard,
président-directeur général de la FCCQ.
Une architecture à
revoir
Actuellement, la définition de la RS&DE utilisée afin de
déterminer l'admissibilité des travaux au programme est trop
restrictive et a pour effet d'exclure certaines activités
susceptibles d'accroître la productivité des entreprises par le
biais, notamment, de l'innovation incrémentale ou du prototypage
par exemple.
« Le programme de RS&DE impose actuellement un fardeau
administratif important, car les critères d'admissibilité sont
complexes et les exigences en matière de documentation scientifique
sont contraignantes. Un assouplissement et une simplification sont
requis notamment afin de rendre moins stricte la distinction entre
la production de connaissances qui est priorisée, puis les
applications commerciales actuellement exclues », a poursuivi M.
Milliard.
Pour les mêmes raisons, il convient également de bonifier les
services de consultation pré-demande actuellement offerts dans le
cadre du programme, puis de créer une plateforme numérique sur
laquelle les projets des entreprises pourront être soumis à
l'avance et sujets à une préqualification simplifiée. Les
entreprises ont besoin de prévisibilité pour investir.
« Les entreprises québécoises rapportent des incohérences
dans l'évaluation des dossiers d'une année à l'autre ou d'un agent
à l'autre, en particulier dans les secteurs à haute intensité de
R&D, dont les projets exigent des connaissances spécialisées.
Le suivi des demandes devra dorénavant être plus personnalisé, et
l'Agence du revenu du Canada s'adjoindre les expertises
sectorielles nécessaires », a indiqué Charles Milliard.
Un programme indexé et réouvert
aux dépenses en capital
Les taux du crédit d'impôt et les seuils de dépenses admissibles
au programme n'ont pas été révisés depuis de nombreuses années. La
FCCQ recommande de rehausser le taux de base du crédit d'impôt à
l'investissement de 15% à 20%, afin de revenir au taux prévalant
avant 2014. Les dépenses admissibles au taux bonifié de 35% doivent
aussi être rehaussées et, à l'avenir, indexées à l'inflation.
« Le gouvernement fédéral doit enfin revenir sur la décision
d'exclure les dépenses en capital des sommes admissibles. La
plupart des programmes similaires et efficaces ailleurs dans le
monde créditent les dépenses en capital, notamment pour l'achat ou
la location de bâtiments, de machinerie et surtout, d'actifs
incorporels de propriété intellectuelle, dont l'importance est
croissante pour les activités d'innovation des entreprises », a
conclu Charles Milliard.
À propos de la Fédération des
chambres de commerce du Québec (FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de près de 120 chambres de commerce et
plus de 1000 membres corporatifs, la Fédération des chambres de
commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 45 000 entreprises
exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et
sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de
gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois
une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce
provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises,
poursuivent tous le même but : favoriser un environnement
d'affaires innovant et concurrentiel.
SOURCE Fédération des chambres de commerce du Québec