MONTRÉAL, le 19 avril 2024 /CNW/ - Réunis en face
des bureaux de la DPJ à Montréal, des ex-placés de la DPJ et
l'APTS joignent leur voix à Québec solidaire et demandent
l'adoption d'un projet de loi pour encadrer le droit de visite des
élus dans les centres jeunesse et les organismes publics.
« On a trop longtemps caché ce qui se passe dans nos centres
jeunesse, et le résultat c'est qu'on est face à une crise. Le
personnel fuit en courant. Les jeunes en souffrent. Ce qu'on veut
avec ce projet de loi, c'est plus de transparence, parce que ce
n'est pas en cachant ce qui se passe qu'on va régler les problèmes
et offrir les meilleurs services aux jeunes les plus vulnérables »
soutient Christine Labrie, députée
de Sherbrooke à l'origine de ce
projet de loi.
« On entend tellement de témoignages choquants de ce qui se
passe dans les centres jeunesse et comme député, je ne peux pas
rester les bras croisés devant ces histoires. On doit écouter les
jeunes, porter leurs voix et voir les conditions dans lesquelles
ils vivent, mais on nous en empêche ! » Guillaume Cliche-Rivard, député de
Saint-Henri-Sainte-Anne et responsable du dossier services sociaux
pour Québec solidaire. « C'est dommage qu'on soit dans l'obligation
d'en arriver là et de devoir déposer un projet de loi pour pouvoir
faire notre travail, mais le statu quo ne peut plus durer. Il faut
appeler et adopter le projet de loi pour garantir ce droit de
visite. »
« Je me souviens de la salle d'isolement où on m'a enfermée il y
a 30 ans. Cela a laissé des marques profondes. Je suis donc
troublée de savoir qu'encore aujourd'hui des jeunes subissent des
mesures d'isolement et de retrait à répétition. Des contentions et
des fouilles à nu. Nos élus doivent avoir le droit de visiter les
centres jeunesse et foyers de groupe. Les jeunes et les enfants ont
le droit de rencontrer leurs élus et ils ont besoin d'être vus et
entendus. »
- Nancy
Audet, journaliste, autrice, conférencière et ex placée de
la DPJ.
« L'omerta persiste dans le réseau de la santé et des services
sociaux. Les manquements dans les services offerts doivent être
dévoilés par des travailleuses et des travailleurs sous le couvert
de l'anonymat, risquant des représailles ou même leur emploi. Pour
une plus grande transparence dans nos institutions publiques,
l'APTS appuie le principe d'un droit de visite pour les
parlementaires et estime que le projet de loi 591 mérite
d'être étudié et débattu à l'Assemblée nationale. »
- Robert
Comeau, président de l'APTS
« Nous croyons que les jeunes placés ont aussi le droit à la
considération et à l'écoute de leur député. Les enfants et les
jeunes sont des citoyens à part entière, des sujets de droit qui
méritent d'être entendus, consultés et de participer aux décisions
qui les concernent. »
- Karolane Chénier-Richard, coordinatrice
du collectif Ex-placés DPJ.
Le projet de loi en bref
Le projet de loi 591, intitulé Loi visant principalement
à renforcer le contrôle de l'action gouvernementale par un député
en lui reconnaissant un droit de visite des institutions
administratives, détermine les conditions relatives à la
fréquence des visites, la procédure préalable à suivre et le
déroulement de la visite.
Il garantit en outre aux députés le droit de s'entretenir
confidentiellement avec toute personne et d'être accompagné, lors
de sa visite, d'un membre de son personnel, d'un expert ainsi que
d'un journaliste.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire