Une nouvelle étude révèle la nécessité de
clarifier les politiques relatives aux relations amoureuses en
milieu de travail. Près de la moitié des Canadiens qui ont
entretenu une relation amoureuse au travail l'ont ainsi gardée
secrète.
TORONTO,
le 25 juin 2019 /CNW/ - Selon une nouvelle étude
d'ADP Canada, les Canadiens trouvent souvent l'amour au travail,
mais beaucoup le cachent à leurs collègues. D'après les résultats
des déclarations, un tiers des travailleurs canadiens vivent en ce
moment ou ont déjà vécu une relation amoureuse avec un
collègue.
Malgré la grande fréquence des relations amoureuses au travail
au Canada, de nombreux employés
ressentent encore le besoin de garder leur situation secrèt Près de
la moitié (45 %) des personnes qui vivent une relation
amoureuse au travail l'ont cachée à au moins une personne, quand
27 % l'ont dissimulée à tous leurs collègues. Réalisée
par la firme de sondages Léger pour ADP Canada, l'étude a plus
précisément révélé que les Canadiens sont davantage susceptibles de
cacher une relation amoureuse aux Ressources humaines (37 %)
ou à la direction (40 %) qu'à leurs collègues.
On pourrait attribuer une partie de cette culture du secret à
une peur de subir des sanctions ou à une incompréhension des
politiques du milieu de travail. Environ la moitié des participants
(49 %) ont ainsi affirmé que leur entreprise n'a pas de
politique officielle concernant les relations amoureuses au
travail. Ce pourcentage est encore plus élevé au Québec, où
65 % des sondés ont déclaré qu'il n'existait pas de politique
claire sur le sujet dans leur entreprise.
Mais les employés ne s'opposent pas aux relations amoureuses en
milieu de travail. En fait, une grande majorité (83 % des
répondants) y sont ouverts et croient que l'amour entre collègues
devrait être autorisé, ou restent indifférents quant au fait que
certains de leurs collègues puissent entretenir une relation
amoureuse.
Soulignant l'importance d'établir des codes de conduite clairs
en ce qui concerne les relations au travail, le sondage a également
révélé que deux personnes sur dix (19 %) qui ont entretenu des
liens amoureux avec un collègue ont déclaré avoir subi des
pressions à cet effet, lorsqu'il s'agissait d'être pris en compte
pour obtenir un projet avantageux, de faire progresser leur
carrière, de rester en bons termes avec l'entreprise ou un haut
dirigeant de l'organisation, voire de conserver leur poste
actuel.
« Les politiques de ressources humaines n'ont pas pour
but de contrôler les employés, mais de les
protéger, indique Heather
Haslam, vice-présidente, marketing d'ADP Canada. Nous
savons que plusieurs trouvent l'amour au travail, mais beaucoup
d'employés gardent la relation secrète. Ces statistiques invitent
les organisations à agir : elles doivent clairement définir
leurs politiques auprès des employés, tout en leur offrant le
soutien et les ressources dont ils ont besoin pour se sentir à
l'aise dans ces situations. »
Points saillants du sondage
- Un participant sur trois a été impliqué dans une relation
amoureuse au travail.
- Un répondant sur dix a entretenu une relation amoureuse avec un
collègue occupant un poste de direction dans la même entreprise, un
résultat encore plus fréquent chez les Canadiens de 18 à 34 ans (16
%).
- 12 % ont eu ou ont actuellement un partenaire amoureux au
travail.
- Environ un tiers des répondants seulement (31 %) ont déclaré
connaître l'existence d'une politique ou d'un code de conduite qui
définit clairement ce qui est acceptable ou non, sur le plan des
relations amoureuses au travail.
- Les jeunes Canadiens (18 à 34 ans) sont plus susceptibles
d'avoir eu une relation amoureuse occasionnelle au travail (41 %
contre 33 % globalement).
- Les jeunes Canadiens (18 à 34 ans) sont nettement plus
susceptibles d'affirmer que leur organisation a un code de conduite
défini concernant les relations amoureuses au travail (44 % contre
25 % pour les 35 ans et plus).
Le sondage a également révélé des tendances intéressantes en
matière de relations amoureuses au travail dans les grandes régions
du Canada :
Canada atlantique
- La région possède le plus fort pourcentage de répondants ayant
indiqué ne jamais avoir eu de relation amoureuse avec un collègue
(81 % par rapport à 66 % dans le reste du Canada).
Québec
- Les Québécois sont nettement plus susceptibles d'avoir
rencontré leur époux-se au travail (19 %) et d'être encore
aujourd'hui avec cette personne (13 %).
- 96,5 % des répondants ont indiqué ne jamais avoir subi de
pression pour entretenir une relation amoureuse au travail (contre
91 % dans le reste du Canada).
- Nettement plus susceptibles d'affirmer que les relations
amoureuses, lorsqu'on les vit au travail, ont un effet positif sur
le rendement.
Ontario
- Les Ontariens sont plus susceptibles d'affirmer que les
relations amoureuses que l'on vit au travail ont un effet négatif
sur leurs tâches (47 % contre 43 % pour le reste du Canada).
Manitoba et Saskatchewan
- Les Manitobains et les Saskatchewanais sont davantage
susceptibles de croire (17 %) que le fait que les collègues soient
au courant d'une relation amoureuse au travail aura un effet
positif sur les personnes qui vivent une telle relation (contre 9 %
dans le reste du Canada).
Alberta
- 97 % des répondants Albertains ont indiqué ne jamais avoir subi
de pression pour entretenir une relation amoureuse au travail
(contre 91 % dans le reste du Canada)
- Ils obtiennent le pourcentage le plus élevé de participants
connaissant l'existence d'une politique ou d'un code de conduite en
matière de relations amoureuses au travail (41 % par rapport à 31 %
dans le reste du Canada).
Colombie-Britannique
- Les participants de la Colombie-Britannique étaient nettement
plus susceptibles de déclarer qu'ils ont senti une pression pour
s'engager dans une relation amoureuse au travail (16 % contre 7,5 %
dans le reste du Canada).
- 69 % affirment que, lorsqu'elles prennent fin, les relations
amoureuses au travail ont un effet négatif sur leurs tâches.
Méthodologie du sondage
Entre le 3 et le 6 mai
2019, 885 employés canadiens occupant des postes à temps
partiel et à temps plein ont répondu à un sondage à l'aide du panel
en ligne de la firme Léger. La marge d'erreur pour cette étude
était de +/-3,3 %, 19 fois sur 20.
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SOURCE ADP Canada