MONTRÉAL, le 26 juin 2024 /CNW/ - La Fédération des
chambres de commerce du Québec (FCCQ) tient à souligner le dépôt du
Règlement édicté sur la langue du commerce et des affaires, par le
ministre de la Langue française, Jean-François Roberge. Ce
règlement qui était attendu par le milieu des affaires apporte
certaines précisions nécessaires afin d'assurer une plus grande
protection du français dans l'affichage public, les contrats
d'adhésion ainsi que les marques de commerce.
L'éclairage des enseignes
Alors que la FCCQ appuie la valorisation du fait français au
Québec, nous sommes préoccupés quant à l'ajout d'une obligation
quant à l'éclairage des affiches afin qu'elles puissent être
lisibles en tout temps.
« De nombreuses vitrines sont illuminées, mais il est faux de
penser que c'est généralisé. Cette nouvelle obligation nous
surprend et change considérablement l'ampleur du nombre
d'entreprises qui devront revoir leur affichage public au cours de
la prochaine année. Nous comprenons qu'avec ce nouveau règlement,
une entreprise dont les enseignes respectent la prédominance du
français devra tout de même s'assurer qu'un éclairage suffisant
soit mis en place afin d'en assurer la visibilité à toutes les
heures du jour et de la nuit. Il y a des impacts qui vont bien
au-delà des objectifs de la Charte de la langue française »,
affirme Alexandre Gagnon,
vice-président, Travail et Capital humain à la Fédération des
chambres de commerce du Québec.
Une harmonisation entre les exigences du gouvernement fédéral
et du gouvernement du Québec
Pour l'industrie agroalimentaire, le règlement présente une
harmonisation entre les exigences du gouvernement fédéral et du
gouvernement du Québec concernant l'étiquetage des produits.
En 2021, Santé Canada et
l'Agence canadienne d'inspection des aliments ont élaboré une
politique de coordination de l'étiquetage des denrées alimentaires.
Le gouvernement fédéral a déterminé que les entreprises de
l'industrie agroalimentaire ont jusqu'au 1er janvier 2026 pour se
conformer aux nouvelles exigences d'étiquetage de leurs produits.
Auparavant, le Règlement sur la langue du commerce et des affaires
stipulait que la date d'entrée en vigueur pour l'étiquetage en
français était le 1er juin 2025.
« Lors des consultations de cet hiver, nous avons demandé au
gouvernement de modifier la date d'entrée en vigueur pour les
produits agroalimentaires afin qu'elle concorde avec les nouvelles
exigences du gouvernement fédéral. Étant l'une des recommandations
de la FCCQ, nous sommes heureux de constater que le gouvernement a
adopté notre proposition », a continué Alexandre Gagnon.
En ce qui concerne les mesures applicables aux inscriptions
gravées sur les produits, la FCCQ salue la décision du gouvernement
de poursuivre les réflexions sur ce sujet.
Les inquiétudes demeurent quant aux contrats
d'adhésion.
Depuis l'adoption de la Charte de la langue française en 2022,
nous avons demandé au gouvernement d'intégrer plus de flexibilité
quant au contrat d'adhésion. Bien que le règlement offre un
assouplissement, celui-ci est limité pour les adhérents qui sont
par téléphone.
« Le manque de flexibilité des contrats d'adhésion demeure une
source de préoccupation pour le milieu économique. Pour la FCCQ, il
est surprenant que les personnes souhaitant signer des contrats
d'adhésion en personne ou lors de rencontres virtuelles ne
bénéficient pas de la même souplesse que celles qui préfèrent le
faire par téléphone », affirme Alexandre
Gagnon.
Cliquer ici pour consulter notre mémoire sur le Projet de
Règlement modifiant le Règlement sur la langue du commerce et des
affaires.
À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec
(FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de près de 120 chambres de
commerce et plus de 1000 membres corporatifs, la Fédération
des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de
45 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les
secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois.
Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du
Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de
commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres,
qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même
but : favoriser un environnement d'affaires innovant et
concurrentiel.
SOURCE Fédération des chambres de commerce du Québec