QUÉBEC, le 4 déc. 2017 /CNW Telbec/ - Le Musée national des
beaux-arts du Québec (MNBAQ) est heureux de présenter, grâce à
Éléphant : mémoire du cinéma québécois, une projection toute
spéciale, s'inscrivant dans l'esprit des Fêtes, destinée aux jeunes
cinéphiles ainsi qu'à leurs parents. Deux films d'animation seront
présentés le dimanche 10 décembre prochain, à 14 h, à
l'Auditorium Sandra et Alain
Bouchard du pavillon Pierre
Lassonde du Musée : Gertie le dinosaure (1914), de
Winsor McCay, et Le village
enchanté (1956), de Marcel et Réal Racicot, le premier long
métrage d'animation à avoir été réalisé au Canada.
Après la projection, une rencontre dirigée par Annie Frenette, chargée de cours en science de
l'animation à l'Université Laval,
aura lieu avec les jeunes amateurs friands de cinéma d'animation,
qui auront envie d'en savoir plus sur la création
cinématographique. Les participants auront l'occasion de se
familiariser avec les différentes techniques d'animation, notamment
en s'amusant avec des flipbooks ou folioscopes - petits
livrets de dessins ou de photographies, qui, feuilletés rapidement,
procurent à l'œil l'illusion que le sujet représenté est en
mouvement - ou encore des zootropes, ces jouets optiques permettant
de donner l'illusion de mouvement d'un personnage dessiné.
Catherine-Ève Gadoury, du MNBAQ, et Marie-José Raymond,
codirectrice d'Éléphant, se joindront à Annie Frenette pour la réalisation de cet
atelier spécial.
Les deux films
Gertie le dinosaure, créé par
Winsor McCay en 1914, n'est
peut-être pas le tout premier dessin animé, mais c'est le premier
mettant en vedette un animal avec une personnalité attrayante, ce
qui en fait le précurseur de Walt
Disney. C'est également la première production utilisant la
technique d'animation des images-clés. Gertie le dinosaure
raconte la visite de son auteur, Winsor
McCay, au musée d'histoire naturelle. Ce dernier parie avec
un groupe de savants incrédules qu'il peut faire revivre un
dinosaure grâce à des dessins animés. Pour le prouver, il organise
une projection cinématographique, passant de prises de vue réelles
au dessin animé, alors qu'on le voit exécuter une séance de
dressage d'un dinosaure.
Le village enchanté fait partie de l'histoire
cinématographique canadienne puisqu'il s'agit du premier long
métrage d'animation à avoir été réalisé au pays. Les frères Marcel
et Réal Racicot ont travaillé quatre ans dans leur petit studio de
Montréal, un véritable tour de force, avant que Le village
enchanté ne soit présenté en grande première au cinéma
Saint-Denis, le 23 décembre 1956,
devant une foule absolument ravie. Les deux frères Racicot y
évoquent la colonisation de l'Abitibi, en s'inspirant autant des
légendes québécoises que des dessins animés hollywoodiens, situant
le récit dans un cadre de bienséance catholique et intégrant même
au passage des éléments fantastiques.
Ces deux films, de purs ravissements, ont été restaurés par
Éléphant au laboratoire MELS sous la direction de Marie-José
Raymond et Claude Fournier.
À propos d'Éléphant : mémoire du cinéma
québécois
Mis sur pied en 2007, Éléphant : mémoire
du cinéma québécois est un vaste chantier entièrement financé
par Québecor destiné à numériser, restaurer, conserver et rendre
accessible l'ensemble des longs métrages de fiction du patrimoine
cinématographique québécois. Codirigé par Claude Fournier et Marie-José Raymond,
Éléphant a, depuis sa création, restauré 225 films qui sont
offerts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sur le service de vidéo
sur demande illico de Vidéotron au canal 900, sur illico.tv et
sur l'application illico. De plus, les films sont également
accessibles, à mesure qu'ils y sont versés, sur iTunes Canada, États-Unis, France, et autres pays d'Europe et d'Afrique, en version originale et
sous-titrée, partout où l'une des langues officielles est le
français ou l'anglais. Le site Internet Éléphant : mémoire
du cinéma québécois, www.elephantcinema.quebec, constitue quant
à lui la plus importante banque de données et d'information sur le
cinéma québécois.
Les films restaurés par Éléphant : mémoire du cinéma
québécois peuvent maintenant être visionnés sur grand écran
dans le confort de deux grandes institutions culturelles, grâce au
récent partenariat avec la Cinémathèque québécoise et le Musée
national des beaux-arts du Québec (MNBAQ).
Éléphant : mémoire du cinéma québécois est un projet
philanthropique. À cet effet, Québecor n'en tire aucun avantage
pécuniaire. À l'exception d'un montant minimal pour couvrir une
partie des frais d'exploitation de la plateforme, la totalité des
revenus de la diffusion de ces films est reversée aux détenteurs
des droits et aux créateurs du cinéma québécois.
SOURCE Québecor