PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les marchés d'actions européens ont
terminé en hausse mercredi, alors que les investisseurs soupesaient
différentes options politiques après le rejet par le Parlement
britannique de l'accord sur le Brexit défendu par la Première
ministre Theresa May.
L'Euro Stoxx 600 a clôturé en hausse de 0,5%, à 350,59 points. Le
CAC 40 a gagné 0,5% et le DAX 30, 0,4%. A Londres, le FTSE 100 a
cédé 0,5%.
Aux Etats-Unis, où la fermeture partielle des administrations se
poursuit pour le 26e jour consécutif, l'indice Dow Jones avance de
0,7% en fin de matinée, soutenu par les bons résultats de Bank of
America et de Goldman Sachs. Le Nasdaq Composite gagne 0,5%.
Le Parlement britannique a comme prévu largement rejeté mardi soir
le projet d'accord sur le Brexit, entraînant une motion de censure
contre Theresa May. Après des mois de discussions houleuses, la
Chambre des communes a rejeté par 432 voix contre 202 l'accord
négocié avec Bruxelles par la Première ministre conservatrice,
relançant les incertitudes à deux mois et demi de la date prévue de
la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE).
Theresa May, qui devrait surmonter la motion de censure soumise au
vote des députés mercredi, a déclaré qu'elle chercherait à éviter
une sortie de l'UE sans accord, une issue qui, selon les
entreprises et les responsables gouvernementaux, pourrait provoquer
de vastes perturbations dans l'économie.
"La grande inconnue est désormais ce qu'il advient de l'article 50.
Les députés vont-ils opter pour une extension ou un retrait, étant
donné qu'ils martèlent qu'ils s'opposent en majorité à une
situation de Brexit sans accord", relève Michael Hewson, analyste
chez CMC Markets.
"Même si une majorité au Parlement s'oppose à un 'Brexit dur', il
reste à trouver une majorité en faveur d'un autre scénario",
commentent de leur côté les analystes de Candriam. "Le risque final
est qu'il n'existe aucune majorité ni pour un nouveau référendum,
ni pour un scénario de 'Brexit light', ni pour la révocation de
l'article 50", ajoutent-ils.
De son côté le négociateur en chef de l'Union européenne, Michel
Barnier, a estimé mercredi que l'accord soumis au Parlement
britannique était le "meilleur compromis" et que le risque de 'no
deal' était aujourd'hui "plus élevé que jamais".
SUR LES AUTRES MARCHES:
Sur le marché obligataire, le rendement de l'obligation du Trésor
américain à dix ans repart à la hausse, s'établissant à 2,725%
contre 2,718% mardi. Le rendement du Bund allemand monte aussi, à
0,226% contre 0,210% mardi soir, tandis que celui du gilt
britannique baisse à 1,205% contre 1,259% la veille.
L'euro recule légèrement face au billet vert, à 1,1404 dollar
contre 1,1413 dollar mardi soir. La livre sterling progresse à
1,2871 dollar, contre 1,2810 dollar mardi. D'après le gouverneur de
la Banque d'Angleterre, Mark Carney, cette hausse "semble refléter
l'attente que le processus de sortie [de l'UE] soit prolongé et la
diminution des perspectives de Brexit sans accord".
Les contrats pétroliers reculent. Le contrat de mars sur le Brent
de mer du Nord perd 18 cents, à 60,46 dollars le baril, et celui de
février sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cède 45 cents, à
51,65 dollars le baril.
VALEURS SUIVIES EN FRANCE ET A L'ETRANGER:
-Renault s'est apprécié de 1,7%. Selon Le Figaro, le constructeur
automobile tiendra dimanche un conseil d'administration pour
"probablement" examiner une nouvelle gouvernance devant pallier
l'absence du PDG, Carlos Ghosn, dont la détention au Japon devrait
être prolongée. Plusieurs représentants du gouvernement français
étaient attendus mercredi à Tokyo pour une série de rencontres avec
les différents protagonistes du dossier Renault-Nissan, en vue de
préparer l'après-Carlos Ghosn.
-Getlink a pris 0,2%. Le gestionnaire du tunnel sous la Manche a
demandé mardi soir aux responsables politiques européens et
britanniques de clarifier les règles douanières qui prévaudront à
l'issue du Brexit.
-Tarkett a gagné 4,5%, à 18,35 euros. MainFirst a démarré le suivi
de la valeur avec une recommandation "surperformance" et un
objectif de cours de 24,50 euros, estimant que des "catalyseurs
commencent à se matérialiser", suite notamment à la nomination de
Fabrice Barthélemy au poste de président du directoire.
-A Francfort, Deutsche Bank a bondi de 8,5% alors que, selon
l'agence Bloomberg, ses superviseurs ont étudié différents
scénarios de rapprochement avec un autre établissement européen.
Sur les autres places européennes, UBS a pris 3,2%, Société
Générale s'est adjugé 4,2%, et BNP Paribas 3,3%. UniCredit a bondi
de 5,8% après avoir indiqué que son exposition aux créances
douteuses était conforme aux directives de la BCE rapportées par la
presse italienne mardi mais non confirmées par l'institution de
Francfort.
-A Londres, l'action Pearson a chuté de 6,6%. Selon des chiffres
non audités, le groupe d'édition a vu ses ventes en 2018 lestées
par un recul de la demande aux Etats-Unis.
-A New York, Bank of America et Goldman Sachs s'adjugent 7,3% et
7,7%, respectivement, après avoir publié des bénéfices trimestriels
supérieurs aux attentes.
-Alice Doré et François Schott, Agefi-Dow Jones; +33 1 41 27 47 90;
adore@agefi.fr ed: ECH - VLV - LBO
(Philip Waller, The Wall Street Journal, a contribué à cet
article)
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January 16, 2019 12:10 ET (17:10 GMT)
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