MATANE,
QC, le 29 juill.
2024 /CNW/ - Devant l'incapacité de la Société des
traversiers du Québec (STQ) et du gouvernement du Québec à répondre
à leurs revendications, les membres du personnel marin de la
traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout exercera de nouveau leur droit de
grève du 29 juillet au 2 août.
La négociation se bute sur une longue liste de reculs que la STQ
et le Secrétariat du Conseil du trésor veulent imposer aux
salarié-es. L'écart entre les offres et les demandes salariales est
très grand en particulier pour celles et ceux qui gagnent le moins
à la STQ. Les offres actuelles de l'employeur sont telles qu'elles
ne permettent pas de ramener les salaires à un niveau compétitif
par rapport aux employeurs comparables. Rappelons qu'une personne
médiatrice-conciliatrice du ministère du Travail a été nommée au
dossier le vendredi 19 juillet afin de tenter de
rapprocher les parties.
« On espère que l'arrivée d'un conciliateur fera débloquer les
choses parce que pour nous, faire la grève est un moyen de dernier
recours, rappelle le porte-parole du regroupement des traversiers à
la CSN, Patrick St-Laurent.
Cependant, après des mois de négociation, nous nous butons à une
partie patronale qui cherche d'abord et avant tout à imposer des
reculs dans nos conditions de travail sans démontrer d'ouverture
que ce soit à nos principales revendications, dont le rattrapage
salarial. »
« Il n'est pas normal que la majorité de ces travailleuses et
travailleurs doivent cumuler un deuxième et parfois un troisième
emploi ou doivent avoir recours à des banques alimentaires pour
joindre les deux bouts, poursuit la présidente du Conseil central
du Bas-Saint-Laurent-CSN, Pauline Bélanger. Avec un salaire moyen
de 21,50 $ de l'heure, ce n'est pas si étonnant. La traverse
de Matane est précieuse pour
toutes les citoyennes et tous les citoyens de notre région. Si elle
est perturbée ce matin, c'est d'abord pour assurer la pérennité des
opérations et cela passe nécessairement par des conditions de
travail concurrentielles ».
« Le Conseil du trésor a une responsabilité importante dans la
situation actuelle, poursuit la deuxième vice-présidente de la
Fédération des employées et employés de services publics
(FEESP-CSN), Josée Dubé. C'est inadmissible qu'il n'ait pas encore
donné les mandats nécessaires à la STQ pour convenir d'une entente.
Doit-on rappeler que les conventions collectives sont échues depuis
le 1er avril 2023 ? Nous sommes de tout cœur avec
les salarié-es, qui ont droit au respect et à la reconnaissance et
qui les obtiendront ! »
À propos
Le Syndicat des employés de la
Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe
120 membres, le Syndicat des employés de la Traverse
Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) en rassemble 39, qui
travaillent à Matane, et le Syndicat des employées et employés
de la STQ de Matane-Baie-Comeau-Godbout-CSN en compte 66, qui
travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés
à la Fédération des employées et employés de services
publics-CSN (FEESP-CSN), au Conseil central du
Bas-Saint-Laurent-CSN et au Conseil central de
Québec-Chaudière-Appalaches-CSN.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre
pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et
durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui
intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de
330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base
sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur
une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le
territoire du Québec.
SOURCE Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN)