MONTRÉAL, le 28 juill. 2024 /CNW/ - Près
de 1000 travailleuses et travailleurs de l'hôtel Reine Elizabeth, du Marriott Château
Champlain et de l'hôtel
Bonaventure ont déclenché une grève surprise de 24 heures pour
obtenir des gains aux tables de négociation.
Il s'agit d'un troisième débrayage à survenir dans le cadre de
la 11e ronde de négociation coordonnée de
l'hôtellerie CSN qui regroupe cette année 30 hôtels québécois.
Les travailleuses et les travailleurs de l'hôtel Le Reine Elizabeth et de l'hôtel Bonaventure ont
chacun déclenché une grève de 24 heures la semaine dernière.
Cette nouvelle mobilisation vise à ce que les hôteliers retirent
leurs demandes de reculs aux tables de négociation et fassent des
avancées sur les demandes portées par les travailleuses et les
travailleurs. Toujours préoccupés par le recours aux briseurs de
grève durant l'exercice de la grève, les syndicats demeurent
vigilants et évaluent toutes leurs options.
« Après plusieurs séances de négociation, il est déplorable de
voir qu'il y a si peu d'avancées. À certaines tables, les
employeurs continuent de vouloir imposer un retour en arrière
inacceptable. À d'autres, ils semblent vouloir se mettre sur la
voie d'accotement en attendant que ça bouge ailleurs. Avec la grève d'aujourd'hui, les travailleuses
et travailleurs montrent leur couleur : il faut que ça
débloque aux tables ! », explique Michel
Valiquette, responsable du secteur de l'hôtellerie et
trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN).
« Les travailleuses et les travailleurs de l'hôtellerie font un
travail essentiel et exigeant alors que les hôtels sont très
occupés en cette période estivale. Ils réclament que les hôteliers
les respectent et sont déterminés à se faire entendre », poursuit
Arianne Carmel-Pelosse,
vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain
(CCMM-CSN).
« Les clientes et les clients des hôtels doivent payer le gros
prix avec l'explosion du coût des chambres. Les profits sont de
retour pour les hôteliers et c'est grâce aux efforts des
travailleuses et des travailleurs. Il est temps qu'ils obtiennent
leur part du gâteau », conclut Nathalie
Arguin, secrétaire générale de la CSN.
Les sept demandes communes de la négociation
coordonnée
- Obtenir des augmentations salariales de 36 % sur quatre ans
pour combler la perte du pouvoir d'achat liée à l'inflation.
- Augmenter la contribution de l'employeur au régime d'assurance
collective.
- Encadrer la formation pour la relève et mieux appuyer les
formateurs et les formatrices.
- Revoir l'accès et la rémunération pour les vacances annuelles
pour attirer la relève et reconnaître l'expérience du personnel en
place.
- Éliminer le recours aux agences de placement.
- Freiner la surcharge de travail pour mieux protéger le
personnel.
- S'assurer que les personnes salariées décident entre elles du
partage des pourboires.
À propos du secteur de l'hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe
plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de
30 syndicats de l'hôtellerie des régions de la
Capitale-Nationale, de l'Estrie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du
Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes
communes qu'ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs
respectifs.
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale
québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend
près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit
fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux,
principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une
organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire,
démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle
s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société
québécoise.
SOURCE CSN