MONTREAL, Washington
DC, BRUXELLES et
TOKYO, le 18 juill. 2024 /CNW/ - Les associations
d'aluminium du Canada, des
États-Unis, de l'Europe et du
Japon accueillent favorablement un nouveau rapport de
l'Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE) intitulé Quantifying the role of state enterprises in
industrial subsidies.
Le rapport note que même si la propriété par l'État n'est pas
problématique en soi, il est évident que les subventions
industrielles, y compris les financements inférieurs au marché,
tendent à augmenter avec l'ampleur de la propriété par l'État. Les
entreprises publiques sont également plus susceptibles de
bénéficier d'une application favorable des règles de concurrence,
de pratiques de marchés publics et de transferts de technologie
forcés.
Comme dans ses rapports précédents, l'OCDE souligne le rôle des
entreprises étatiques en tant que principaux bénéficiaires des
subventions industrielles, mais le présent rapport montre également
que les entreprises étatiques sont d'importants fournisseurs de
soutien. La fourniture d'intrants énergétiques à des prix
inférieurs à ceux du marché par les services publics est courante
dans certains pays riches en énergie, tandis que le financement à
des prix inférieurs à ceux du marché par les banques d'État est un
instrument de subvention très répandu en Chine. Il s'agit là d'un
nouvel éclairage important pour les gouvernements qui s'efforcent
d'uniformiser les règles du jeu et de garantir une concurrence
loyale à l'échelle mondiale. Considérer les aides publiques
comme un écosystème dans lequel les aides circulent dans de
multiples directions et remodèlent fondamentalement les marchés
pose des défis aux approches actuelles de l'élaboration de règles
multilatérales, mais peut ouvrir la voie à des solutions plus
complètes aux multiples distorsions du marché engendrées par les
aides accordées aux entreprises d'État et par leur
intermédiaire.
Ce nouveau rapport s'appuie sur une analyse précédente de l'OCDE
portant sur le soutien gouvernemental apporté aux entreprises
d'aluminium, qui a révélé qu'au niveau mondial, les subventions
industrielles favorisaient largement les entreprises chinoises
d'aluminium. Sur les 70 milliards $US accordés à dix-sept des plus
grandes entreprises d'aluminium entre 2103
et 1917, 85 % sont allés à cinq entreprises chinoises
seulement. Une analyse ultérieure de l'OCDE a examiné les
financements inférieurs au marché accordés par les gouvernements à
trente-deux grandes entreprises d'aluminium. Ce rapport a estimé
que le soutien se situait entre 4 et 7 % du chiffre d'affaires
annuel des entreprises chinoises, contre seulement 0,2 % du chiffre
d'affaires annuel des autres entreprises. Au cours des vingt
dernières années, alors que la part de la Chine dans la production
mondiale d'aluminium est passée de 8 % à 58 %, sa part dans les
émissions totales de CO2 de l'industrie est passée de 12
% à 71 %.
Jean Simard, président et chef de
la direction de l'Association de l'aluminium du Canada, Charles
Johnson, président et chef de la direction de The Aluminum
Association, Paul Voss, directeur
général d'European Aluminium et Yasushi
Noto, directeur général de l'Association de l'aluminium du
Japon, ont salué le rapport tout en enjoignant les gouvernements
d'intervenir afin de maintenir la base industrielle actuellement
menacée :
« Nous soutenons pleinement tous les efforts déployés par nos
gouvernements pour actualiser les règles commerciales
multilatérales et lutter efficacement contre les pratiques non
commerciales des entreprises d'État sur les marchés mondiaux de
l'aluminium. Nous nous félicitons de l'engagement pris par les
dirigeants du G7 dans les Pouilles de promouvoir un commerce
libre et équitable, des conditions de concurrence équitables et des
relations économiques équilibrées, tout en actualisant et en
renforçant le système commercial multilatéral fondé sur des règles,
y compris par l'introduction de nouveaux instruments de défense
commerciale si nécessaire, l'OMC étant au cœur de ce système ».
« Mais tant qu'il n'y aura pas de règles du jeu équitables
au niveau mondial et que subsistera la concurrence déloyale sur les
marchés de l'aluminium, nous demandons instamment aux gouvernements
d'appliquer des mesures de défense commerciale afin de permettre la
survie de notre base industrielle, par ailleurs
compétitive. »
« Au nom de nos entreprises membres et des 1,75 million de
travailleurs qu'elles soutiennent directement et indirectement aux
États-Unis, en Europe, au
Canada et au Japon, nous restons
déterminés à travailler avec les gouvernements et les organisations
internationales pour garantir la disponibilité à grande échelle de
l'aluminium produit de manière responsable et durable. »
À propos de l'Association de l'aluminium du Canada
(https://aluminium.ca)
Fondée
en 1990, l'Association de l'aluminium du Canada (AAC) représente les trois producteurs
d'aluminium de classe mondiale du Canada : Alcoa, Alouette et Rio Tinto.
Exploitant neuf usines au Canada,
dont huit au Québec, ils emploient plus de 9 000 travailleurs et
produisent plus de 80 % du métal primaire d'Amérique du Nord,
générant 12 milliards de dollars d'exportations, principalement
vers les États-Unis. L'AAC et ses membres participent activement au
développement des meilleures pratiques en matière de santé et de
sécurité et de production responsable à faible émission de
CO2. Pour plus d'informations, consultez le site
aluminium.ca
ou X @AAC_aluminium.
SOURCE Association de l'aluminium du Canada