QUÉBEC, le 21 juin 2024 /CNW/ - Après
14 mois de négociations infructueuses et 26 mois sans
augmentation de salaire, les officiers mécaniciens et de navigation
de la Société des traversiers du Québec (STQ) sont à bout de
patience.
« Le Conseil du Trésor doit donner des vrais mandats aux
négociateurs de la Société des traversiers, ça va faire les
rencontres à se regarder dans le blanc des yeux sans pouvoir
avancer sur les vrais enjeux. Il y a toujours bien des limites à
laisser traîner les choses », voilà le message que lance
l'adjoint au directeur québécois des Métallos, Nicolas Lapierre, au déclenchement d'une
première séquence de deux jours de grève dans 5 traverses.
Ce dernier participe à un point de presse vendredi matin devant
la traverse Québec-Lévis. Des grévistes se rendent ensuite au siège
social de la Société des traversiers, au 250 rue Saint-Paul pour manifester leur
mécontentement.
Les quelque 150 officiers de navigation et officiers
mécaniciens des traverses de Québec/Lévis, Matane/Godbout, Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine,
L'Isle-aux-Coudres/Saint-Joseph-de-la-Rive ainsi que Sorel/Saint-Ignace-de-Loyola, membres de la section
locale 9599 des Métallos, sont en grève pour deux jours,
depuis 6 h ce matin et jusqu'à 6 h dimanche matin. Ils
disposent aussi d'un mandat pour tenir 8 autres journées de
grève, à un moment qui reste à déterminer. D'autres groupes
représentant des salarié.e.s non breveté.e.s prévoient aussi
manifester au cours de l'été.
« Tout est au point mort, faute de mandat des négociateurs
patronaux. On a des rencontres, mais il ne se passe rien.
Pendant ce temps-là, nos membres se font rattraper par le coût de
la vie. Les officiers de la STQ gagnent 10 $ de moins l'heure que
des officiers qui font un travail comparable ailleurs au
Québec », souligne le représentant syndical des Métallos pour
le secteur maritime, Luc
Laberge.
Pour ajouter l'insulte à l'injure, des travailleurs d'agences
sont payés entre 2 fois et 3 fois le salaire des
officiers de la STQ pour faire le même travail, à cause des
difficultés de recrutement de la société publique. « Si la STQ
commençait par payer son monde correctement et les respecter, elle
n'aurait pas à payer le gros prix pour des officiers d'agence à
l'externe. Le gouvernement force systématiquement nos membres à
quémander simplement pour avoir des salaires réalistes, à la
hauteur des responsabilités de nos membres et de leurs
compétences », souligne Luc
Laberge.
Les officiers de navigation et mécaniciens de la STQ sont sans
contrat de travail depuis mars 2023
et n'ont pas eu d'augmentation de salaire depuis avril 2022.
Les négociations achoppent principalement sur les salaires et le
recours à la sous-traitance. Rappelons que les négociations
précédentes avaient duré une vingtaine de mois.
Le Syndicat des Métallos, affilié
à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au
Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et
travailleuses de tous les secteurs économiques.
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SOURCE Syndicat des Métallos (FTQ)