15 artistes issus des communautés LGBTQ+
lèvent le voile sur leurs expériences : conseils
pour cacher leur orientation sexuelle, comportements homophobes et
transphobes sur
des plateaux de tournage, double standard entre hétéros et
LGBTQ+
Le milieu artistique québécois doit revoir ses
pratiques
MONTRÉAL, le 14 mai 2024 /CNW/ - Dans le cadre de la
Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie,
le 17 mai prochain, la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais
donne la parole à 15 artistes issus des communautés LGBTQ+
lors d'une campagne destinée à lever le voile sur l'homophobie et
la transphobie ayant lieu dans le milieu artistique québécois.
Quatre capsules seront diffusées sur les réseaux sociaux et sur le
site de la Fondation pour raconter les expériences de ces
artistes.
Joseph Bellerose, Dany Boudreault, Maxime
Carbonneau, Frédéric Boudreault, Daniel Dô, Gabriel.le
Lepage, David Emmanuel Jauniaux,
Geneviève Labelle, Marc-André
Leclair, Lyraël, Sébastien Potvin, Maxime
Robin, Mélodie Noël Rousseau, Robert D'Entremont et
Charlotte Poitras, tout en
reconnaissent l'amélioration de la situation au cours des dernières
années, constatent cependant qu'il reste encore beaucoup de chemin
à parcourir pour atteindre un accès à l'emploi équitable, une plus
grande égalité des chances dans le milieu artistique québécois,
ainsi que de meilleures relations de travail avec les personnes
LGBTQ+.
Bien que certains artistes LGBTQ+ mènent effectivement de belles
carrières au Québec, il ne semble pas que cette possibilité soit
accessible à tous. Dans le milieu culturel, les relations avec les
personnes issues des minorités sexuelles et de genre doivent être
améliorées.
Un double standard persistant
Au cœur de cette
campagne mise sur pied par la Fondation Jasmin Roy Sophie
Desmarais, les artistes racontent, sans filtre, des expériences
vécues dans le cadre de leur vie professionnelle. Plusieurs
révèlent que certaines personnes du milieu leur ont fortement
recommandé de cacher leur orientation sexuelle pour éviter que cela
nuise à leur carrière, et ce, depuis leur entrée à l'école de
théâtre. D'autres se font refuser l'accès à des auditions pour
jouer des personnages hétérosexuels cisgenres et dénoncent
l'existence d'un double standard permettant pourtant aux
hétérosexuels cisgenres de se voir offrir autant des rôles
d'hétérosexuel, d'homosexuel ou de trans, alors que l'inverse n'est
pas toujours vrai pour les LGBTQ+. Il existe encore à ce jour un
certain machisme au sein de l'industrie, suffisamment pour
que plusieurs artistes déclarent avoir vécu, ou avoir été témoins,
d'homophobie et de transphobie.
« Je suis troublé de voir, encore aujourd'hui, des
jeunes se faire dire de cacher leur orientation sexuelle pour
éviter que cela nuise à leur carrière, a déclaré
Jasmin Roy, président de la Fondation Jasmin Roy Sophie
Desmarais. J'ai été moi-même victime de ce genre de conseils
homophobes au début de ma carrière d'acteur. C'est d'autant plus
troublant de constater que les jeunes en soient encore victimes. Il
existe un double standard entre les artistes hétéros cisgenres et
ceux issus des communautés LGBTQ+. Très clairement, en matière
d'inclusivité, le milieu artistique peut faire mieux, beaucoup
mieux. »
Les quatre capsules de cette campagne peuvent être visionnées
ici :
Capsule 1
Plusieurs artistes se sont fait conseiller de ne pas révéler leur
orientation sexuelle afin d'éviter de nuire à leur carrière.
Capsule 2
Le double standard à l'emploi entre les
artistes LGBTQ+ et les personnes hétérosexuelles cisgenres dans le
milieu artistique québécois.
Capsule 3
Une homophobie et une transphobie
sournoises, mais toujours présentes dans les communautés
artistiques québécoises.
Capsule 4
LGBTQ+ : Que manque-t-il dans le milieu
culturel pour qu'il soit plus inclusif?
fondationjasminroy.com
La Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais
Créée en
2010, la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais est un organisme de
bienfaisance et communautaire dont la mission consiste à créer des
milieux positifs et bienveillants en cohérence avec les objectifs
(SDG) fixés par les Nations Unies. La Fondation sensibilise,
éduque, soutient et contribue à la recherche de solutions durables
aux problèmes de violence, de discrimination et d'intimidation dans
tous les milieux de vie, qu'ils soient éducatifs, au travail et
dans tous les environnements de nos aînés. L'adoption de saines
habitudes de vie émotionnelles et relationnelles figure au cœur de
son approche qui a pour but de favoriser l'inclusion de tous et de
prévenir les problèmes de santé mentale tant au Canada que partout ailleurs dans le monde.
Jasmin Roy et Sophie Desmarais, marraine de la Fondation, sont
désormais inscrits auprès des Nations Unies comme représentants de
la société civile ECOSOC.
SOURCE Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais