Pas de panique! Contrairement aux marchés financiers, les chefs d'entreprise français se sont jusqu'ici montrés relativement sereins face au ralentissement de l'économie chinoise.



Ils sont plusieurs, ces derniers jours, à avoir tenu un discours rassurant sur les perspectives du marché chinois. Et à souligner la dichotomie entre la chute des places boursières et l'économie réelle.



"Nous n'observons pas de rupture de tendance en Chine", a ainsi affirmé à Dow Jones Newswires le PDG du chimiste Arkema, qui réalise environ 9% de son chiffre d'affaires dans le pays. "Il y a une continuité au troisième trimestre par rapport à ce qu'on a vu au premier semestre", a assuré Thierry Le Hénaff.



Même son de cloche chez Bureau Veritas, dont l'activité est aussi exposée aux cycles économiques. A l'occasion de la publication des résultats semestriels, le directeur général du spécialiste du contrôle des normes, Didier Michaud-Daniel, s'est dit très confiant dans le dynamisme du marché chinois. La Chine reste "l'un des pays les plus dynamiques au monde" avec d'importants besoins en infrastructures, transports et production d'énergie, a-t-il rappelé.



Depuis le début de l'année, Bureau Veritas a réalisé quatre acquisitions en Chine et compte bien poursuivre ses emplettes dans le pays, a assuré Didier Michaud-Daniel.





Confiance chez JCDecaux et Safran





De leur côté, les analystes de Natixis ont rencontré mardi le co-directeur général de JCDecaux, Jean Charles Decaux, lors d'un "road-show" à Paris. Là aussi, le discours de la direction s'est voulu très rassurant sur la Chine, qui constitue le premier marché du groupe de mobilier publicitaire avec près de 20% du chiffre d'affaires.



"JCDecaux reste naturellement très vigilant mais n'a pas observé de rupture de tendance en Chine cet été", rapportent les analystes de Natixis. "A ce stade, la croissance reste largement positive (supérieure à 5% selon nous) en Chine au troisième trimestre", ajoutent-ils.



Les dirigeants de Safran se sont, eux, exprimés lors d'une réception organisée mardi soir à Londres avec des analystes spécialisés dans la vente (sell-side). "Le deuxième semestre devrait voir les premiers bénéfices sur les marges de la discipline opérationnelle, la Chine n'étant pas une source de profondes inquiétudes pour le moment", ont rapporté dans une note les analystes de Kepler Cheuvreux. "Le ton est resté confiant, et il n'y a pas de raison de changer notre point de vue positif sur Safran pour le moment", a souligné l'intermédiaire financier à l'issue de la réunion.





Précisions attendues lors des "trimestriels"





S'ils ne sonnent pas l'alarme, certains dirigeants se refusent à dresser un tableau définitif de la conjoncture chinoise. Il est pour l'heure trop tôt pour pleinement évaluer l'impact du ralentissement chinois sur l'activité des sociétés françaises, a reconnu la semaine dernière Axel Dumas, le patron d'Hermès, alors que le luxe est l'un des secteurs les plus sensibles à cette situation.



Les dirigeants français devraient se montrer plus précis sur leurs prévisions et les tendances en Chine lors de la prochaine salve de publications trimestrielles, attendue fin octobre et début novembre. D'ici là, malgré les déclarations rassurantes, le spectre chinois menace de régulièrement hanter la Bourse de Paris.





-Blandine Hénault, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 53; blandine.henault@wsj.com (ed/EC)





"Le Market Blog" est le blog économique et financier du Service français de Dow Jones Newswires.





(END) Dow Jones Newswires



September 02, 2015 08:58 ET (12:58 GMT)




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