- Lilly a demandé une autorisation d'utilisation d'urgence en
monothérapie à la Food and Drug Administration (FDA) des
États-Unis
- De nouvelles données indiquent que le traitement
d'association a satisfait aux paramètres d'évaluation primaire et
secondaires, soit la diminution de la charge virale, l'atténuation
des symptômes et la réduction des hospitalisations; assurer le
suivi de la demande d'autorisation d'utilisation d'urgence
- Lilly prévoit de lancer, en octobre, une vaste étude
pragmatique sans insu sur la COVID-19 en contexte
ambulatoire
- Les représentants des médias et les investisseurs pourront
assister à une conférence téléphonique qui aura lieu aujourd'hui à
midi (HAE)
TORONTO, le
8 oct. 2020 /CNW/ - Eli Lilly and Company
(NYSE : LLY) a dévoilé hier des renseignements supplémentaires
sur ses programmes consacrés aux anticorps neutralisants ciblant le
SRAS-CoV-2 - y compris des données provisoires sur l'utilisation
d'un traitement d'association chez des patients ayant récemment
reçu un diagnostic d'une forme légère ou modérée de la COVID-19 -
et prévoit d'offrir ces traitements à grande échelle.
« Notre programme de développement a connu un rythme
d'évolution sans précédent », a déclaré le
Dr Doron Sagman, vice-président, R-D et
Affaires médicales, Eli Lilly Canada. « Nos équipes de
scientifiques hautement qualifiés et dévoués ont réalisé
d'importants progrès en très peu de temps. Les données que nous
avons pu obtenir nous fournissent des preuves initiales
encourageantes selon lesquelles ces agents pourraient être
efficaces pour traiter la COVID-19 et disponibles pour un usage
médical dans un avenir rapproché. »
Les investisseurs, les représentants des médias et le grand
public sont invités à revoir un enregistrement d'une webdiffusion
qui a eu lieu hier à midi (HAE), lors de laquelle Lilly a fourni
d'autres données et a discuté de ces programmes. Vous trouverez de
plus amples renseignements sur la webdiffusion ici.
Données sur les essais cliniques portant sur le traitement
d'association
Des résultats issus d'une récente analyse intermédiaire de
l'essai clinique BLAZE-1 ont montré que le traitement associant
deux anticorps neutralisants ciblant le SRAS-CoV-2 mis au point par
Lilly a permis de réduire la charge virale, les symptômes, ainsi
que le nombre de patients qui ont dû être hospitalisés ou qui se
sont rendus au service des urgences en raison de la
COVID-19. L'essai de phase II à répartition aléatoire, à
double insu et contrôlé par placebo visait à évaluer l'utilisation
du LY-CoV555 et du LY-CoV016, qui se lie à un épitope différent de
la région du spicule du SRAS-CoV-2, dans le traitement de la
COVID-19 symptomatique en contexte ambulatoire. Le groupe du volet
association était composé de patients ayant récemment reçu un
diagnostic d'une forme légère ou modérée de la COVID-19 et auxquels
on a administré 2 800 mg de chaque anticorps
(n = 112) ou un placebo (n = 156).
Le traitement d'association a considérablement réduit la charge
virale au 11e jour (p = 0,011),
satisfaisant ainsi au critère d'évaluation principal de l'étude. On
a observé chez la plupart des patients, y compris chez ceux qui ont
reçu le placebo, une élimination presque complète du virus au
jour 11. De plus, le traitement d'association a permis de
réduire les concentrations virales plus tôt au cours de
l'infection, soit au jour 3
(p = 0,016) et au
jour 7 (p < 0,001), lorsque des charges
virales plus élevées sont habituellement observées. Le traitement
d'association a aussi considérablement réduit la variation moyenne
de la charge virale pondérée dans le temps au jour 11 par
rapport à la valeur initiale. Une analyse exploratoire a montré que
la proportion de patients affichant une charge virale élevée
persistante au jour 7 était plus faible (3,0 %) chez ceux
recevant le traitement d'association que chez ceux sous placebo
(20,8 %), ce qui correspond à une valeur p
nominale < 0,0001 sans ajustement pour la
multiplicité. Jusqu'à présent, aucune variante résistante présumée
n'est apparue en cours de traitement chez les patients recevant le
traitement d'association.
Ce dernier a également atteint les paramètres d'évaluation
clinique préétablis, y compris la variation moyenne pondérée dans
le temps entre le début de l'étude et le jour 11 du score
total des symptômes (p = 0,009). Une atténuation
des symptômes a été observée dès le troisième jour suivant
l'administration de la dose, et l'ampleur et la durée de cette
amélioration étaient semblables à celles observées précédemment
avec le LY-CoV555 administré seul. Le nombre de patients qui ont dû
être hospitalisés ou qui se sont rendus au service des urgences en
raison de la COVID-19 était plus faible (0,9 %) chez les
patients recevant le traitement d'association que chez ceux
recevant le placebo (5,8 %), soit une réduction du risque
relatif de 84,5 % (p = 0,049). Cette
constatation avait également été faite dans le cas du LY-CoV555
administré seul.
Le traitement d'association a été généralement bien toléré, et
aucun effet indésirable grave lié au médicament n'a été signalé.
Dans les études portant sur le LY-CoV555 administré en
monothérapie, on a observé de façon peu courante des réactions
liées à la perfusion ou d'hypersensibilité attribuables aux
médicaments et généralement d'intensité légère (deux ont été
signalées comme des réactions de perfusion graves; tous les
patients se sont rétablis). Les effets indésirables survenant en
cours de traitement étaient comparables à ceux observés dans le
groupe recevant le placebo, et ce, tant pour le LY-CoV555
administré seul ou en association.
Lilly compte publier les données relatives à la monothérapie et
au traitement d'association dans des revues à comité de lecture le
plus tôt possible.
Le point sur la fabrication et l'approvisionnement
Pour être en mesure de rendre le traitement rapidement
accessible aux patients du monde entier, Lilly a investi dans la
fabrication à grande échelle des deux anticorps en question, avant
même que des données nous incitent à croire au potentiel de ces
agents de devenir une option thérapeutique prometteuse pour lutter
contre la COVID-19.
En ce qui a trait à la monothérapie, Lilly se concentre sur le
LY-CoV555 à raison de 700 mg, puisque des effets cliniques
similaires ont été observés à toutes les doses testées dans le
cadre de l'étude BLAZE-1. La Société estime qu'elle pourrait
fournir jusqu'à un million de doses du LY-CoV555 à raison de
700 mg en monothérapie au 4e trimestre de
2020, dont 100 000 doses en octobre. En ce qui concerne
l'accès au traitement d'association, Lilly prévoit que
50 000 doses seront disponibles au
4e trimestre de 2020. L'approvisionnement en
traitement d'association augmentera considérablement à compter du
1er trimestre de 2021, à mesure que nous pourrons
compter sur d'autres ressources de fabrication en cours d'année.
Rappelons notamment l'entente de collaboration avec Amgen à cet
égard annoncée récemment par Lilly (NASDAQ : AMGN). Lilly
poursuit également ses efforts en vue d'établir d'autres
partenariats pour offrir des anticorps aux pays dont les ressources
sont limitées.
Mise à jour sur la réglementation
D'après les données sur le traitement d'association et les
résultats déjà divulgués au sujet de l'utilisation du LY-CoV555 en
monothérapie, Lilly a fait appel à des organismes de réglementation
mondiaux, dont la FDA, au sujet d'une éventuelle demande
d'autorisation d'utilisation d'urgence. Lilly a déjà présenté une
première demande d'autorisation d'utilisation d'urgence à la FDA
pour l'emploi du LY-CoV555 en monothérapie chez des patients à
risque accru ayant récemment reçu un diagnostic d'une forme légère
ou modérée de la COVID-19. Nous prévoyons de présenter une autre
demande d'autorisation d'utilisation d'urgence pour le traitement
d'association, en novembre, en attendant de pouvoir procéder au
recrutement de participants à des essais cliniques, dès que nous
disposerons de données supplémentaires sur l'innocuité et que nous
serons en mesure d'assurer un approvisionnement suffisant. Lilly
prévoit d'avoir recueilli les données requises pour soumettre une
demande d'homologation de produit biologique (Biologics Licensing
Application ou BLA) pour son traitement d'association dès le
2e trimestre de 2021. Les discussions avec les
organismes de réglementation à l'échelle mondiale, dont
Santé Canada, se poursuivent.
Le recrutement de patients pour l'essai clinique BLAZE-1
(NCT04427501) se poursuit. Une cohorte de confirmation de patients
à risque plus élevé qui ont récemment reçu un diagnostic d'une
forme légère ou modérée de la COVID-19 verra le jour et nous
permettra d'évaluer le potentiel du traitement associant deux
anticorps à réduire le nombre de patients présentant une charge
virale élevée persistante et le taux d'hospitalisations liées à la
COVID-19. De plus, Lilly se penche sur des schémas d'association à
plus faibles doses et sur d'autres options d'administration dans le
cadre d'essais cliniques en cours ou à venir. D'autres essais
cliniques en cours comprennent une étude de phase III portant
sur le recours au LY-CoV555 en monothérapie pour la prévention de
la COVID-19 chez les résidents et le personnel des établissements
de soins de longue durée (BLAZE-2, NCT04497987). En outre, l'emploi
du LY-CoV555 en monothérapie fait actuellement l'objet d'essais
dans le cadre des études ACTIV-2 et ACTIV-3 menées par les
National Institutes of Health chez des patients ambulatoires et
hospitalisés atteints de la COVID-19. Les résultats issus de ces
autres essais en cours ne sont pas encore disponibles. Jusqu'à
présent, plus de 850 participants à l'essai ont reçu une dose
de LY-CoV555 (administré seul ou conjointement avec le LY-CoV016),
ce qui contribue à la collecte de données relatives à l'innocuité
visant à appuyer l'utilisation de ce traitement potentiel.
Étude pragmatique sans insu sur la COVID-19 en contexte
ambulatoire
Pour obtenir des données supplémentaires sur l'efficacité et
l'innocuité, Lilly prévoit de lancer une étude pragmatique sans
insu au cours des prochaines semaines, et à laquelle prendront part
des patients recevant le traitement en monothérapie ou en
association. L'accent sera mis sur la collecte de données relatives
aux hospitalisations, aux décès et à l'innocuité.
Dorénavant, LY-CoV555 et LY-CoV016 seront appelés respectivement
bamlanivimab et etesevimab.
À propos de l'essai BLAZE-1
BLAZE -1 (NCT04427501) est un essai de phase II à
répartition aléatoire, à double insu et contrôlé par placebo visant
à évaluer l'efficacité et l'innocuité du LY-CoV555 et du LY-CoV016
dans le traitement de la COVID-19 symptomatique en contexte
ambulatoire. Pour être admissibles, les patients devaient présenter
des manifestations légères ou modérées de la COVID-19 et avoir
obtenu un résultat positif lors du dépistage du SRAS-CoV-2 réalisé
à partir d'un échantillon prélevé au plus tard trois jours
avant la perfusion du médicament.
Le volet monothérapie de l'essai comportait des patients
présentant des manifestations légères ou modérées de la COVID-19 et
dont la maladie avait été diagnostiquée récemment, en vue d'étudier
trois doses du LY-CoV555 (700 mg, 2 800 mg et
7 000 mg) par rapport au placebo. Le volet association de
l'essai comportait quant à lui des patients présentant des
manifestations légères ou modérées de la COVID-19 et dont la
maladie avait été diagnostiquée récemment, en vue d'étudier
l'administration conjointe du LY-CoV555 à raison de
2 800 mg et du LY-CoV016 à raison de 2 800 mg
par rapport au placebo. Les patients recevant le placebo ont été
distribués dans tous les groupes de traitement des cohortes.
Le paramètre d'évaluation principal des groupes de traitement de
l'essai BLAZE-1 était la variation de la charge virale du
SRAS-CoV-2 au jour 11 par rapport à la valeur initiale. Les
autres paramètres d'évaluation sont notamment le pourcentage de
patients qui ont dû être hospitalisés ou qui se sont rendus au
service des urgences en raison de la COVID-19 et le nombre de
patients qui sont décédés en raison de cette maladie, entre le
début de l'étude et le jour 29, ainsi que l'innocuité du
médicament.
L'essai se poursuit chez des groupes de traitement
supplémentaires. Dans l'ensemble des groupes de traitement, on
recrutera environ 800 participants.
À propos du bamlanivimab (LY-CoV555)
Le LY-CoV555 est un anticorps monoclonal (AcM) puissant qui
neutralise l'immunoglobuline G de sous-classe 1 (IgG1),
ciblant la protéine de spicule du SRAS-CoV-2. Il s'agit d'un
anticorps mis au point pour empêcher la protéine virale de se lier
aux récepteurs et de pénétrer dans les cellules humaines; il permet
ainsi de neutraliser le virus et pourrait, éventuellement, prévenir
et traiter la COVID-19. Le LY-CoV555 est issu de la collaboration
entre Lilly et AbCellera, visant à mettre au point des traitements
par anticorps pour la prévention et le traitement de la COVID-19.
Les scientifiques de Lilly ont rapidement mis au point l'anticorps
en moins de trois mois après sa découverte par AbCellera et
les scientifiques du Vaccine Research Centre du National Institute
of Allergy and Infectious Diseases (NIAID). Cet anticorps a été
trouvé à partir d'un échantillon de sang prélevé chez un des
premiers patients aux États-Unis qui s'est rétabli de la
COVID-19.
Lilly a terminé le recrutement dans le cadre de l'étude de
phase I menée chez des patients hospitalisés atteints de la
COVID-19 (NCT04411628) et a réussi les évaluations initiales de
l'innocuité du LY-CoV555 au cours de cette étude; une période de
suivi à long terme est en cours. Une étude de phase II
menée en contexte ambulatoire auprès de personnes ayant récemment
reçu un diagnostic de COVID-19 (BLAZE-1, NCT04427501) est en cours.
Lilly a récemment lancé une étude de phase III portant sur la
prévention de la COVID-19 chez les résidents et le personnel des
établissements de soins de longue durée (BLAZE-2, NCT04497987). En
outre, le LY-CoV555 fait actuellement l'objet d'essais dans le
cadre des études ACTIV-2 et ACTIV-3 menées par les National
Institutes of Health chez des patients ambulatoires et hospitalisés
atteints de la COVID-19.
À propos de l'etesevimab (LY-CoV016)
Le LY-CoV016 (aussi connu sous le nom de JS016) est un anticorps
monoclonal neutralisant humain recombinant, qui se lie avec une
grande affinité et une grande spécificité au domaine de liaison aux
récepteurs protéiques de spicule à la surface du SRAS-CoV-2 et peut
efficacement inhiber la liaison du virus au récepteur
ACE2 à la surface de la cellule hôte. Des mutations
ponctuelles ont été introduites dans l'anticorps de type IgG1
humain endogène pour atténuer les fonctions effectrices. Une étude
de provocation du SRAS-CoV-2 a été menée chez des macaques de
rhésus et a montré que le LY-CoV016 est efficace à la fois pour la
prophylaxie et les traitements contre l'infection par le
SRAS-CoV-2. Lilly a obtenu une licence pour le LY-CoV016 auprès de
Junshi Biosciences après qu'il a été mis au point
conjointement par Junshi Biosciences et l'Institute of
Microbiology, Chinese Academy of Science (IMCAS).
Junshi Biosciences dirige les activités de développement dans
la région de la Chine élargie, tandis que Lilly est à la tête du
développement ailleurs dans le monde.
Lilly a terminé avec succès une étude de phase I
(NCT04441931) ayant porté sur l'administration du LY-CoV016 chez
des volontaires américains en bonne santé pour en évaluer
l'innocuité, la tolérabilité, la pharmacocinétique et
l'immunogénicité. Le LY-CoV016 a été bien toléré et aucun
effet indésirable sévère lié aux médicaments n'a été observé à ce
jour.
À propos des efforts de Lilly pour lutter contre la
COVID-19
Lilly fait appel à toute son expertise scientifique et médicale
pour s'attaquer à la pandémie de coronavirus partout dans le monde.
On étudie actuellement les médicaments existants de Lilly afin
d'évaluer leur potentiel dans le traitement des complications de la
COVID-19, et l'entreprise collabore avec des entreprises
partenaires dans le but de découvrir de nouveaux anticorps
thérapeutiques contre la COVID-19. Lilly fait l'essai d'anticorps,
tant en monothérapie qu'en traitements d'association, comme
traitements potentiels contre la COVID-19.
À propos de Lilly Canada
Eli Lilly and Company est un chef de file mondial dans le
domaine des soins de santé, alliant empathie et recherche dans le
but d'offrir une vie meilleure aux citoyens du monde entier. Notre
entreprise a été fondée il y a plus d'un siècle par le colonel
Eli Lilly, qui était voué à la mise au point de médicaments de
grande qualité répondant aux besoins de la population. Aujourd'hui,
nous demeurons fidèles à cette mission dans tout ce que nous
entreprenons. Les employés de Lilly s'efforcent de créer des
médicaments révolutionnaires et d'en faire profiter ceux qui en ont
besoin. Ils cherchent également à améliorer la compréhension et la
prise en charge des maladies et à contribuer au bien-être de nos
communautés grâce à la philanthropie et au bénévolat.
Eli Lilly Canada a été créée en 1938 à la suite d'une
collaboration de recherche avec des chercheurs de l'Université de
Toronto, laquelle a abouti à la
mise au point de la première insuline commercialisable au monde.
Notre travail se concentre sur les domaines de l'oncologie, du
diabète, de l'auto-immunité, des affections neurodégénératives et
de la douleur. Pour en savoir plus au sujet de Lilly Canada,
nous vous invitons à consulter notre site Web à l'adresse
www.lilly.ca/fr.
Pour connaître notre point de vue sur les questions de soins de
santé et d'innovation, suivez-nous sur Twitter
@LillyPadCA.
SOURCE Eli Lilly Canada Inc.